Le SCFP 375 déplore le climat d’affrontement
entretenu par ce genre d’attitude et souhaite un retour à de
meilleures relations de travail. Le président, Daniel Tremblay,
explique: «À maintes reprises, l’employeur a démontré son
incapacité à respecter ses engagements. Dans les dossiers tels la
juridiction des employés d’entretien et les primes pour le sucre,
ou dans le règlement de plusieurs griefs, il est revenu sur sa
parole et sur des ententes déjà conclues. Nous avons de plus en
plus de mal à travailler de façon constructive dans un tel
contexte.»

Le syndicat constate qu’il s’installe un conflit malsain entre l’un
de ses militants et le vice-président en question. Depuis un bon
moment, ce dernier tente par tous les moyens d’exclure un officier
syndical du comité de négociation. «C’est s’ingérer dans les
affaires syndicales! Un membre de la direction n’a pas à utiliser
son pouvoir pour régler un problème personnel», s’indigne
Daniel Tremblay. Le SCFP demande à l’AEM de respecter les
structures syndicales et les choix des travailleurs et des
travailleuses, de façon à établir les conditions nécessaires à une
saine négociation.

La convention des débardeurs est échue depuis le 31 décembre
dernier. Après trois rencontres, le syndicat a suspendu toutes les
autres à cause des tensions et de l’intransigeance de la partie
patronale.

Le SCFP représente quelque 2500 membres dans le secteur mixte au
Québec(débardeurs, employés de compagnies d’assurances et de
syndicats, de groupes sociaux et communautaires, de transport de
valeurs). En plus de ce secteur d’activité, le SCFP est présent
dans 10 autres secteurs, entre autres, la santé et les services
sociaux, l’éducation, les municipalités, les transports urbain et
aérien, les sociétés d’Etat et organismes publics québécois,
l’hydroélectricité et les communications. Comptant au total près de
100,000 membres au Québec, il est le plus important syndicat
affilié à la FTQ.