Conflit de travail à Vidéotron – LES SYNDIQUÉS OCCUPENT LES BUREAUX DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET DE PLACEMEN
4 juillet 2002
Montréal, le jeudi 4 juillet 2002 – C’est par un geste d’éclat que
les employés en grève de Vidéotron ont signifié leur mécontentement
aux responsables de la Caisse de dépôt et de placement du Québec.
Pendant deux heures cet avant-midi, des dizaines de syndiqués ont
occupé de façon pacifique les bureaux de la Caisse situés sur
l’avenue McGill College.
« Avec ce geste symbolique, nous sommes venus
rappeler aux gens de la Caisse leur implication dans ce dossier.
Ils ne s’en souviennent peut-être pas, mais la Caisse est
propriétaire à 45% de Quebecor Media. C’est la Caisse qui a permis
à Pierre Karl Péladeau de s’approprier le groupe Vidéotron.
Maintenant, les dirigeants de la Caisse doivent jouer un rôle
constructif. Ils doivent empêcher Péladeau de détruire cette
compagnie», a indiqué Yves Lalonde, président de la section locale
2815 du SCFP, représentant les 1800 syndiqués de la grande région
de Montréal.
Les employés de Vidéotron réclament également que la Caisse se
prononce publiquement sur l’utilisation de briseurs de grève dans
une entreprise dont elle est co-propriétaire. « L’utilisation de
scabs est condamnée au Québec depuis 25 ans. Moralement, le Caisse
ne peut se rendre complice d’une telle pratique », a affirmé Yves
Lalonde.
Le SCFP rappelle que la Caisse de dépôt a investi près de trois
milliards de dollars de l’épargne des Québécois – dont un milliard
a déjà été perdu – dans cette aventure. Par conséquent, les
responsables de la Caisse ont toute la légitimité voulue pour
influencer les décisions de Quebecor Media et les orienter vers une
résolution du conflit de travail qui se ferait dans le respect des
travailleurs et travailleuses de Vidéotron.
Le 13 juin dernier, les syndiqués avaient déjà porté leur attention
sur la Caisse de dépôt et son inaction dans ce dossier en
réunissant plus de 2000 personnes devant les bureaux de
l’institution financière à Montréal.
Au Québec, le SCFP représente 7 000 membres dans le secteur des
communications (Radio-Canada, Réseau TVA, Global, TQS, Radiomédia,
Telus, Vidéotron, Cogéco, TV5, ONF, Journal de Québec, etc). Le
SCFP est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé
et les services sociaux, l’éducation, les transports urbains et
aériens, les sociétés d’État et organismes publics québécois,
l’hydroélectricité et les municipalités. Avec près de 100 000
membres, le SCFP est le plus important syndicat affilié de la FTQ.