Conflit de travail à Sécur – DESJARDINS PRÉSENTE DES OFFRES À LA BAISSE
8 août 2002
Montréal, le mercredi 7 août 2002 – Réunis une nouvelle fois
en assemblée générale, les employés de Sécur ont très mal réagi à
la dernière position du mouvement Desjardins qui a rectifié à la
baisse des offres déjà refusées à 99 % par les syndiqués. «
C’est de la provocation, Desjardins veut rire de nous. Leur
proposition était déjà ridicule, et ils poussent l’audace jusqu’à
nous présenter des offres à la baisse! Dans ce conflit de travail
le Mouvement Desjardins se déshonore et montre qu’il est encore
pire que les banques », affirme Jocelyn Tremblay, président de
la section locale 3812 du SCFP.
Après quelques jours de pourparlers entre les
parties, une nouvelle rencontre de négociations avait lieu lundi et
le syndicat y a déposé une contre-proposition dans le but de
trouver un compromis acceptable pour tous. Après avoir menacé, la
semaine dernière, de réduire ce qu’il avait déjà mis sur la table,
Desjardins a finalement répondu à la contre-proposition syndicale
en mettant sa menace à exécution, quelques heures seulement avant
la tenue de l’assemblée syndicale. « Desjardins n’a même pas eu
la décence de nous informer de sa position, on a appris la nouvelle
par les médias! Si Desjardins veut s’assurer de garder notre monde
motivé et déterminé, il vient de trouver un bon moyen. Malgré son
beau discours d’institution différente, à visage humain et proche
du vrai monde, Desjardins se conduit en requin de la finance. Les
employés qui transportent l’argent de Desjardins, c’est-à-dire de
tous les Québécois, sont tellement mal payés, que près de 250 de
nos membres gagnent plus avec leur allocation de grève qu’avec leur
salaire habituel. C’est normal ça? C’est comme ça que Desjardins
respecte ses propres employés? Desjardins ne pourra pas toujours se
défiler de ses responsabilités. Il est temps que Desjardins
retrouve son sens des valeurs et se conduise en accord avec ses
propres principes », déclare Jocelyn Tremblay.
L’assemblée syndicale a aussi discuté de stratégie et des
prochaines actions à entreprendre. Les syndiqués veulent continuer
à dénoncer l’attitude du Mouvement Desjardins, propriétaire de
Sécur, et l’utilisation de briseurs de grève par cette coopérative
québécoise. D’ailleurs, à la sortie de leur réunion, les syndiqués
se sont dirigés vers les bureaux de l’entreprise Kolossal, pour
manifester leur dégoût et passer leur message « anti-scabs ».
Kolossal est la compagnie de sécurité qui fournit la plupart des
briseurs de grève embauchés par Desjardins pour remplacer les
employés syndiqués.
Comptant près de 100 000 membres au Québec, le SCFP est présent
dans plusieurs secteurs d’activités, entre autres, la santé et les
services sociaux, l’éducation, les universités, les municipalités,
l’hydroélectricité, les transports urbain et aérien, les
communications, les sociétés d’État et organismes publics
québécois. Il est aussi le plus important syndicat affilié de la
FTQ.
