Compressions massives dans le financement du transport collectif : les syndicats des chauffeurs d’autobus en colère
26 octobre 2023
Montréal, le 26 octobre 2023 – Les président(e)s des trois principaux syndicats représentant les chauffeurs d’autobus des trois grandes sociétés de transport public de la région métropolitaine, soit le Réseau de transport de Longueuil (RTL), la Société de transport de Montréal (STM) et la Société de transport de Laval (STL), réagissent avec véhémence aux informations selon lesquelles des compressions massives seraient effectuées, notamment, dans les budgets de ces trois sociétés. Elles et ils soulignent que même le personnel de bureau est inquiet.
Selon les représentant(e)s syndicaux(ales), le gouvernement caquiste ferait fausse route en sous-estimant l’importance du transport collectif pour l’avenir du Québec.
« C’est un choix de société, au même titre qu’a été un jour le réseau de la santé. Personne ne met en doute les bienfaits de celui-ci aujourd’hui. Il faut que le transport en commun soit considéré comme le fondement de l’économie de demain. On n’a pas le luxe de devenir une société arriérée en matière de transport », d’affirmer Marc Gingras, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus de Longueuil (SCFP 3333).
De plus, alors que les bouleversements climatiques chamboulent la qualité de vie de la population, les élu(e)s syndicaux(ales) déplorent l’aveuglement volontaire du gouvernement caquiste sur cet enjeu crucial.
« Prétendre que de sabrer dans le financement du transport collectif ne mènera pas à des coupures de service, c’est mentir à la population. Réduire l’offre de transport collectif, c’est encourager la population à recourir à l’automobile alors que la planète continue de se réchauffer. Comment voulez-vous dans ce contexte que l’on atteigne les objectifs de réduction des gaz à effet de serre », se questionne Julie Sigouin, présidente du Syndicat des chauffeurs de la STL (SCFP 5959).
Toujours selon ces trois syndicats, qui représentent ensemble près de 5800 membres, le transport collectif est un bien public et doit le demeurer. Le gouvernement Legault doit faire le bon choix pour l’avenir du Québec et les générations futures.
« D’un point de vue environnemental, économique et d’équité sociale, le transport collectif doit être financé adéquatement par les gouvernements. Nous demandons des solutions permanentes et cohérentes de la part de la ministre Guilbault. Son devoir est de financer adéquatement le transport en commun pour offrir un service de qualité à la population. Elle doit développer le transport en commun, pas le tuer! Les premières victimes des coupures de service envisagées par les sociétés de transport seront les personnes les plus vulnérables de la société », de conclure Frédéric Thérien, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et employés des services connexes de la STM (SCFP 1983).
La partie syndicale rappelle qu’un financement adéquat jumelé à un service efficace sont incontournables dans la lutte au réchauffement climatique. Aussi, ce financement permet ultimement aux ménages d’engranger des économies puisque le transport constitue le deuxième poste budgétaire des familles québécoises, déjà fortement affectées par le coût de la vie.
Comptant près de 135 000 membres au Québec, le SCFP représente 8540 membres dans le transport terrestre au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, le transport aérien, le secteur mixte ainsi que le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
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