Compressions à Radio-Canada
4 avril 2012
Montréal, le
mercredi 4 avril 2012 – Les compressions de 200 millions de
dollars imposées à Radio-Canada par le gouvernement fédéral se
traduiront par labolition de 650 postes, dont 475 dès cette année.
Pour les travailleurs de bureau et les professionnels, cest au
moins 20 emplois qui seront perdus. Le SCFP attend toujours un
portrait complet de la situation.
«Cest
désolant dentendre M. Hubert T. Lacroix dire que les Canadiens
vont juger eux même si ces coupures sont justifiées. Nous nous
questionnons sur cet énoncé du président du diffuseur public.
Nétait-il pas son rôle de défendre la Société
Radio-Canada?», se demande Isabelle Doyon, présidente du
syndicat représentant le groupe des employés de bureau et
professionnels de Radio-Canada au Québec et à Moncton.
Le plus gros des coupes se fera dans la prochaine année et
affectera grandement les emplois en régions. Toutes les
musicothèques seront abolies dans les stations régionales, la mise
en ondes de toutes les stations généralistes sera centralisée à
Montréal et la moitié des périodes réservées aux régions sur Espace
Musique seront coupées.
La programmation écopera aussi. À la télévision française, les
séries dramatiques comporteront moins dépisodes, il y aura moins
de grands rendez-vous et la direction compte diminuer les coûts de
production de RDI. À la télé anglaise, on présentera davantage de
reprises et moins démissions canadiennes. La production de
documentaires maison sera aussi réduite du tiers et la chaîne
spécialisée Bold sera vendue.
Par ailleurs, la SRC demandera au CRTC dautoriser la publicité à
la deuxième chaîne radio de CBC et sur Espace Musique. La direction
souhaite aussi diffuser davantage de publicité à la télévision.
«Nous sommes aussi inquiets de la
volonté de la direction daugmenter la participation des employés
aux régimes de retraite au même niveau que dans la fonction
publique. Nos avocats vont se pencher sur la question»,
affirme Madame Doyon.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
quelque 7600 membres du secteur des communications au Québec. Le
SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires
sociales, léducation, lénergie, les sociétés dÉtat et organismes
publics, les transports aérien et urbain, le secteur mixte, ainsi
que les universités.