Montréal, le
mercredi 16 novembre 2011 – Le Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP) déplore les attaques contre les régimes de
retraite relayées par certains médias. Cet assaut contre les fonds
de pension de centaines de milliers de travailleurs est idéologique
et l’omission d’informations importantes dans ces reportages en est
la preuve.

«Il faut remettre les pendules à
l’heure» a déclaré Lucie Levasseur, présidente du SCFP-
Québec. «Tout le monde semble
avoir oublié que selon l’Institut de recherche en économie
contemporaine (IREC) les salaires dans la fonction publique sont
moins élevés que ceux des comparables dans le privé et malgré cela,
ces travailleurs décident de redoubler d’efforts, de voir à long
terme et d’investir dans un fonds de retraite.»

Le SCFP consent que les fluctuations actuelles des marchés
économiques pèsent sur la santé des fonds de pension, mais cette
situation conjoncturelle ne menace pas la viabilité économique des
régimes. Le tout doit être vu à long terme.

«On oublie que les employeurs ont
eu des congés de cotisation lorsque les marchés offraient de
meilleurs rendements. Si l’employeur n’avait pas eu de congé de
cotisations, nous ne serions pas dans la situation déficitaire
actuelle», a précisé Michel Bibeault, directeur du
SCFP-Québec.

«Les syndiqués acceptent des
aménagements pour maintenir leur régime de retraite. Ils prennent
en considération le vieillissement de la population, augmentent
leurs cotisations et assument, eux aussi, une part du risque.
Malheureusement, cette information ne se trouve pas dans nos
quotidiens», d’ajouter Lucie Levasseur.

Comptant plus de 110 000 membres au Québec, le SCFP est présent
dans plusieurs secteurs d’activités, entre autres, la santé et les
services sociaux, l’éducation, les universités, les municipalités,
l’énergie les transports urbain et aérien, les communications, les
sociétés d’État et organismes publics québécois. Il est aussi le
plus important syndicat affilié de la FTQ.