En catimini, le gouvernement tente de taire les lanceurs d’alerte à la Caisse de dépôt et placement du Québec
2 novembre 2016
Montréal, le mercredi 2 novembre 2016 – Alors que le gouvernement s’apprête à investir des milliards de dollars d’argent public dans un projet controversé avec la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), il tente en catimini de taire d’éventuels lanceurs d’alerte à la CDPQ.
En effet, lors de l’étude article par article du projet de loi n°87, la Loi facilitant la divulgation d’actes répréhensibles dans les organismes publics, le gouvernement a modifié le texte pour que la CDPQ soit exclue de sa portée.
«Le projet que le gouvernement entame avec la CDPQ est le plus grand PPP de l’histoire du Québec. Ce projet est entaché d’innombrables problèmes et irrégularités. L’UPAC s’y intéresse, plusieurs ministères ont publiquement exprimé leurs inquiétudes, les associations d’agriculteurs et d’environnementalistes s’y opposent. Mais si quelqu’un à la CDPQ veut avertir les autorités de problèmes par rapport à ce projet, il ou elle ne le pourra pas. Ça n’a pas de sens», a déclaré Denis Bolduc, président du SCFP-Québec.
En avril dernier, le gouvernement a annoncé en grande pompe son entente avec la CDPQ pour la construction du Réseau électrique métropolitain (REM) avec un investissement public de presque 3 milliards de dollars. Depuis, la liste des critiques ne cesse de s’allonger.
«On a la mémoire si courte qu’on oublie les désastres du CHUM et du CUSUM? On avait justement besoin de ce projet de loi pour protéger les lanceurs d’alertes qui veulent protéger les actifs publics. N’avons-nous rien retenu de la Commission Charbonneau?», de s’indigner le président du SCFP-Québec.
Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le SCFP est présent dans 10 secteurs d’activité, soit les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, ainsi que le secteur mixte.