Casino du Lac-Leamy (Hull) LES CROUPIERS POURRAIENT RECOURIR À LA GRÈVE
2 juillet 2004
Gatineau, le vendredi 2 juillet 2004 – Les négociations sont
toujours dans l’impasse au Casino du Lac-Leamy. Elles pourraient
même se transformer en conflit de travail. Après avoir refusé deux
ententes de principe dans les dernières semaines, les croupiers se
réuniront à nouveau en assemblée générale vendredi prochain (9
juillet). Cette fois, il ne s’agira pas de se prononcer sur une
éventuelle entente, mais plutôt d’établir la date-butoir au-delà de
laquelle la grève générale serait déclenchée.
Rappel des faits
Le 18 juin, les croupiers rejetaient à 95 % une première entente de
principe intervenue trois semaines plus tôt entre la direction du
Casino et leur syndicat. Puis, mardi dernier (29 juin), une seconde
entente de principe était refusée, à 65 % cette fois.
Signalons que le 26 mars, les croupiers avaient appuyé à 98,8 % un
vote en faveur de l’utilisation de moyens de pression pouvant aller
jusqu’à la grève. Jusqu’ici, le seul moyen exercé a été le port
d’une épinglette par l’ensemble des croupiers.
Vendredi prochain, les syndiqués se pencheront sur l’exercice de
moyens de pression beaucoup plus lourds. Lors de cette réunion, les
salariés éliront les membres d’un comité de stratégie chargé
d’appliquer le mandat de grève. Pour ce faire, le comité aura comme
responsabilité de déterminer une date-butoir à compter de laquelle
la grève générale sera déclenchée, mais aussi celle de mettre en
uvre divers moyens de pression précédant le déclenchement de cette
grève.
Les négociations pour le renouvellement de la convention collective
ont commencé le 19 janvier dernier. Les croupiers, qui sont
affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP
3993-FTQ), sont sans contrat de travail depuis le 30 mars 2004.
En plus des 370 croupiers et croupières du Casino du Lac-Leamy-, le
SCFP représente aussi les autres groupes d’employés du Casino, soit
le personnel de soutien, celui de la sécurité et les techniciens de
surveillance.
Au total, le SCFP compte 4000 membres dans les sociétés d’État et
organismes publics québécois. En plus de ce secteur d’activité, le
SCFP est aussi présent dans 10 autres secteurs, la santé et les
services sociaux, les communications, les universités, l’éducation,
les municipalités, l’hydroélectricité, les transports urbain et
aérien. Comptant au total près de 100 000 membres au Québec, il est
le plus important syndicat affilié de la FTQ.