Boycott d’un jour du Journal de Québec
21 juin 2007
Québec, le
jeudi 21 juin 2007 Cest aujourdhui jeudi que la
population de Québec est invitée à démontrer à Quebecor son
attachement à la Vieille capitale en boycottant le Journal de Québec. Les appuis et
messages reçus depuis lundi, moment où lappel au boycott dun jour
a été lancé dans les pages du MédiaMatinQuébec, laissent croire que
lopération de mécontentement envers lentreprise savérera un
succès.
Aujourdhui, lintérêt pour MédiaMatinQuébec, le quotidien gratuit
des lockoutés, augmente. Il se dégonfle pour le Journal de Québec. La sympathie
démontrée envers les artisanes et artisans du MédiaMatinQuébec nous a convaincu,
pour aujourdhui seulement, daugmenter à 28 le nombre de pages et
à 45,000, le nombre dexemplaires distribués.
Lappel au boycott du Journal de
Québec a été lancé en raison de lattitude méprisante de
Quebecor envers les 252 travailleurs qui lont toujours bien servi
depuis 40 ans. Depuis le début de la négociation, lentreprise se
campe avec entêtement sur sa position de départ.
À trois reprises, depuis avril, les syndicats ont invité la partie
patronale à venir sasseoir à la table de négociations, devant le
conciliateur. À chaque fois, les négociateurs patronaux ont refusé.
La dernière fois, le 4 juin, une nouvelle proposition syndicale a
été livrée au conciliateur, dans les bureaux du ministère du
Travail. Cette preuve de bonne volonté des syndicats a complètement
été ignorée par lemployeur.
Quebecor maintient lensemble des demandes quelle a déposées le
1er décembre 2006 et qui se traduisent par des coupes de postes par
dizaines. Plutôt que de consacrer ses énergies à tenter de trouver
des solutions en collaboration avec les syndicats, lentreprise a
préféré préparer de longue haleine le conflit de travail actuel
quelle a elle-même déclenché sans que les travailleurs naient
fait le moindre moyen de pression. Cest probablement du jamais vu
dans lhistoire des relations du travail au Québec!
Devant cet entêtement injustifié, les syndicats ont décidé de
lancer un appel à la population. Quebecor fait la sourde oreille
aux syndicats. Peut-être entendra-t-il le grand public.
Faites de la journée daujourdhui, la plus longue de lhistoire de
Quebecor, à Québec. Refusez de lire le Journal de Québec pour une journée. Ne
lachetez pas, ignorez-le tout simplement.
En posant un tel geste, vous exprimerez à Quebecor votre volonté
que les emplois de qualité de Québec demeurent à Québec. Dites non
au transfert des annonces classées à Kanata, en banlieue dOttawa.
Refusez que votre argent et celui des annonceurs locaux sorte de la
région pour financer des emplois à lextérieur, à Montréal, Mirabel
ou en Ontario.
Rappel du lock-out au Journal de
Québec
Les employés de bureau et de la rédaction du Journal de Québec sont sous le coup
dun lock-out décrété par lemployeur le 22 avril. En solidarité
avec leurs collègues jetés sur le trottoir, les employés de
limprimerie ont voté la grève à 97%. Avant le déclenchement du
lock-out, aucun des trois syndicats navaient même demandé de
mandat de grève à leurs membres.
Depuis le 24 avril, les employés en conflit publient et distribuent
cinq jours semaine le MédiaMatinQuébec, un quotidien
gratuit, pour rappeler leur cause à la population de Québec. Aucun
piquet de grève na été érigé par les syndiqués. Depuis la
fondation du Journal de
Québec en 1967, aucun conflit de travail navait eu lieu. Il
y a un an et demi, tous les employés syndiqués du Journal avaient
accepté de reconduire la convention collective pour un an en
partenariat avec lemployeur qui faisait face à un concurrent,
Le Soleil, qui passait au
format tabloïd pour mieux le concurrencer.
Les employés salariés du Journal
de Québec sont tous membres du Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP-FTQ) En plus des employés du Journal, le
SCFP compte 7000 membres dans les communications au Québec et est
présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et les
services sociaux, les universités, léducation, les transports
urbain et aérien, les sociétés dÉtat et organismes publics
québécois, lhydroélectricité et les municipalités. Avec près de
100,000 membres, le SCFP reste le plus important affilié de la FTQ
qui, elle-même, est la plus imposante centrale syndicale au Québec
avec 500,000 membres.