« Pour nous, il ne s’agit pas d’un simple
fait divers mais d’un véritable drame. S’il y a eu négligence, ou
si cet accident a été causé par la volonté de faire des économies a
détriment de la sécurité publique, des gens devront assumer leurs
responsabilités », affirme Alexandre Boulerice, porte-parole
pour le Syndicat canadien de la fonction publique.

En effet, selon les informations recueillies par le syndicat, le
nombre de saleuses affectées à l’épandage dans le secteur a été
réduit dans la nuit qui a précédé le drame. À minuit, deux
saleuses, sur les six alors en fonction, ont été retirées. D’autres
véhicules ont ensuite été retirés vers 4h15 du matin et jusqu’à
7h00, une seule saleuse couvrait tout le secteur
d’Hochelaga-Maisonneuve et de Mercier. De plus, contrairement à
l’habitude, la priorité a été accordée aux trottoirs, et ce, au
détriment des rues, spécialement de la rue Notre-Dame. Une
situation bouleversante pour le syndicat, « Beaucoup de
questions demeurent sans réponses. À –35 degrés Celsius, avec
l’humidité en provenance du fleuve, il faut conserver des abrasifs
sur la chaussée pour prévenir la création de glace noir,e et cela
ne semble pas avoir été effectué. Par conséquent, une enquête
s’impose afin de comprendre ce qui s’est réellement passé et faire
en sorte que de tels événements soient évités dans l’avenir »,
conclut Alexandre Boulerice.

Le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés
municipaux au Québec. En plus du secteur municipal, le SCFP est
présent dans 10 autres secteurs d’activités au Québec, entre
autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les
transports urbain et aérien, l’hydroélectricité, les sociétés
d’État et organismes publics québécois et les communications.
Comptant au total près de 100 000 membres au Québec, il est le plus
important syndicat affilié de la FTQ.