47 000 employés en grève à la rentrée
10 juillet 2005
Montréal, le dimanche 10 juillet 2005 –
Les employé-es de soutien des commissions scolaires, des cégeps et
des organismes gouvernementaux membres de la CSN et de la FTQ se
sont prononcés massivement en faveur de l’établissement d’une
banque variant de deux jours à plusieurs jours de grève, selon les
mandats, à exercer dès la rentrée.
Après avoir utilisé des moyens de pressions légers au printemps
pour faire progresser les négociations, les membres du Syndicat
canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), de l’Union des
employés et employées de service (UES 800 – FTQ), du Syndicat des
employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-FTQ) et
de la Fédération des employées et employés de services publics de
la CSN (FEESP-CSN), ont conclu qu’il était approprié d’employer des
actions plus musclées pour faire débloquer les pourparlers.
«Nous visons un règlement à l’automne,
souligne la présidente de la FEESP-CSN, Ginette Guérin. Nous
avons laissé suffisamment de temps aux négociateurs pour faire leur
travail, mais compte tenu du manque d’ouverture de la partie
patronale, il est évident qu’un règlement satisfaisant ne
surviendra pas sans que la pression soit forte. Nos membres ont
jugé qu’il fallait mettre cette pression dès la rentrée».
«Voilà maintenant un an que nous avons déposé nos demandes et
nous ne nous sommes même pas entendus sur une simple virgule. Si
les négociateurs patronaux ne sont pas prêts à mettre quelque chose
de concret sur la table dès la rentrée, ils peuvent être assurés
que nous serons prêts à leur faire une belle démonstration de notre
mécontentement», affirme Claude Bélanger, vice-président
Éducation au SCFP. «Nous n’avons rien contre la valse mais nous
n’en pouvons plus de tourner en rond. Il est grand temps d’avancer.
Dès la mi-août nous ferons connaître publiquement le plan détaillé
de nos actions automnales», a lancé Michel Murray,
coordonnateur de la mobilisation pour la FTQ.
Sans convention collective depuis juin 2003, les 47 000 membres de
la FEESP-CSN et de la FTQ souhaitent notamment s’attaquer à la
précarité d’emploi, à la sous-traitance et à la privatisation des
services publics.
La FEESP-CSN représente le personnel administratif, technique,
d’entretien, des services de garde, de l’adaptation scolaire et les
surveillants d’élèves de 33 commissions scolaires, de même que le
personnel administratif, ouvrier et technique de 34 cégeps. Pour
les syndicats de la FTQ, le SCFP représente près de 12 000
personnes dans le secteur de l’éducation, notamment des
professionnels et des employés de soutien dans 15 commissions
scolaires et dans quatre cégeps. L’UES-800 et le SEPB-Québec
représentent ensemble plus de 3000 personnes, principalement dans
des commissions scolaires anglophones.