Le SCFP plaide pour plus de transparence
10 avril 2013
La Commission daccès à linformation du
Québec recommande la possibilité dassujettir plus dorganismes à
la loi sur laccès à linformation en commission parlementaire,
mais les recommandations ne vont pas assez loin pour le Syndicat
canadien de la fonction publique (SCFP). Explicitement, le SCFP
plaide non seulement pour lassujettissement de toutes les
entreprises publiques, mais aussi lassujettissement des entités,
tels les OSBL et les PPP, qui font porter un risque aux
contribuables.
«Malgré les nouvelles
recommandations, les Organismes sans but lucratif (OSBL) et des
partenariats public-privé (PPP) seront encore exclus de la Loi sur
laccès à linformation. Dans les faits, ils sont des prolongements
dentités publiques», a déclaré Danielle Lamy, conseillère
juridique au SCFP, devant la commission parlementaire. «Puisquon y trouve des entités privées, ces
dernières font écran à la transparence exigée des administrations
publiques, ce qui est un non-sens.»
Les OSBL, par exemple, gèrent des activités ou des bâtiments à
caractère public (aréna, centre sportif, etc.) construits grâce à
des emprunts garantis parfois à 100 % par des Villes. Les
Villes sengagent, en plus, à louer les installations pour leurs
citoyens pour une durée et un coût déterminés. La vocation de ces
OSBL est donc avant tout publique, mais leur gestion est privée
(malgré la présence dadministrateurs municipaux), ce qui fait que
les contribuables nont habituellement pas accès à lensemble de
leurs états financiers.
Dans le cas des PPP, il sagit dune
association entre une administration publique et une entreprise du
secteur privé pour la conception et réalisation dun ouvrage
public. Pour financer le projet, lentité privée contracte ensuite
un prêt que le partenaire public sengage à rembourser à 100 %.
«Létat des résultats (revenus et
dépenses) sont inaccessibles aux citoyens, même si les
gouvernements se sont engagés à consacrer des sommes colossales.
Nous plaidons pour le gros bon sens : une transparence accrue pour
une meilleure gestion des fonds publics», de conclure Marc
Ranger, directeur adjoint du SCFP responsable du secteur
municipal.