Les participants exigent un moratoire
20 novembre 2008
Fin des travaux aujourdhui du colloque
Le vrai visage de léolien
organisé à linitiative du Syndicat des employés de métier
dHydro-Québec (SCFP-FTQ). Dès louverture de la deuxième journée
de cette rencontre, le président national du Syndicat canadien de
la fonction publique, Paul Moist, a dénoncé labsence de politique
énergétique responsable de la part du gouvernement Harper. Un
gouvernement fédéral qui na dyeux et doreilles que pour les
compagnies pétrolières, selon le dirigeant du plus grand syndicat
au pays. De son côté, léconomiste Gabriel Sainte-Marie a exposé ce
quil qualifie de « vol » commis par les producteurs dénergie
éolienne au détriment de la population du Québec.
Au terme de ce colloque, les participants
constatent dabord que lanarchie règne toujours dans le
développement de cette filière de production électrique. Ensuite,
le taux de réalisation des projets est en-deçà des prévisions, les
parcs fonctionnels ne produisent pas une énergie fiable et, qui
plus est, lintégration de cet apport délectricité au réseau
existant coûte cher. Des frais assumés par les contribuables
québécois. De plus, cette énergie nest pas jugée nécessaire pour
linstant et contraint Hydro-Québec à des achats à prix fixes
auprès des producteurs privés, et ce, sans garantie de revente.
Finalement, lactuelle crise financière risque de provoquer
labandon de plusieurs projets, faute dinvestisseurs assez
solides.
Devant ce sombre tableau, les participants demandent donc au
gouvernement dinstaurer un moratoire afin de redéfinir sur des
bases plus cohérentes et consensuelles le développement éolien au
Québec.