Charest veut tenir la ligne dure
8 août 2005
Les négociations du secteur public n’ont pas
encore repris que le premier ministre Jean Charest annonce qu’il
entend tenir la ligne dure.
À la conclusion du congrès des jeunes libéraux, il a déclaré que
les syndiqués devaient être «raisonnables». En clair, cela
signifie que, dans son esprit, les employés de l’État devront se
contenter de l’offre de 12,6% d’augmentation salariale sur six ans,
y incluant le règlement de l’équité salariale. «Ce n’est pas la
ligne dure, a-t-il ajouté. Ce sont les chiffres qui ont la
tête dure.»
Jean Charest a expliqué sa position en précisant qu’il ne
«[pouvait] pas acheter la paix en envoyant la facture aux
générations futures» tout en demandant aux fonctionnaires de
«mesurer la valeur que représente le fait d’avoir un emploi
garanti» et de profiter de conditions de travail «qui font
l’envie de l’ensemble des travailleurs du Québec».
Réactions de la FTQ
Le coordonnateur des négociations du secteur public pour la FTQ,
Raymond Forget, a réagi et déploré les propos du premier ministre.
Il estime que «ce type de discours mène tout droit à la
confrontation». Raymond Forget a ajouté que de tels propos
allaient resouder la solidarité des syndiqués de l’État.
Rappelons que les employés du secteur public sont sans contrat de
travail depuis juin 2003 et que l’Institut de la statistique du
Québec (ISQ) a récemment estimé que les travailleurs et
travailleuses du secteur public accusent un retard de 12% au
chapitre de la rémunération, comparativement à ceux du secteur
privé.