Charest doit favoriser réellement l’égalité entre les sexes
7 mars 2012
Après une rencontre qualifiée de cordiale, le
23 février dernier, avec la ministre de la Culture, des
Communications et de la Condition féminine, Mme Christine
St-Pierre, le Collectif 8 mars demande maintenant au premier
ministre Jean Charest denvoyer un signal clair afin de donner
suite aux entretiens du Collectif et de la ministre.
«On comprend très bien le fait
que Mme St-Pierre nait pas les coudées franches pour aller de
lavant avec lensemble de nos demandes, puisque dautres ministres
sont interpellés, a expliqué la présidente de la FFQ et
porte-parole du Collectif, Alexa Conradi. Elle a manifesté une ouverture importante
quant à la demande de financement des États généraux du féminisme,
et un intérêt pour la prévention des inégalités, pour la place des
femmes au sein de diverses instances et pour le financement de
certains projets. La porte est entrouverte, cest bien, mais ce
nest pas assez.»
Sil a de grandes ambitions pour en finir avec la discrimination
faite aux femmes et pour assurer leur égalité réelle, le Collectif
8 mars est conscient que sans soutien politique et financier, il
est très difficile de faire évoluer la situation. Cest pourquoi il
sadresse directement au premier ministre.
«Cest M. Charest qui tient les
cordons de la bourse et cest à lui de les détacher, a
ajouté Mme Conradi. Nous lui
demandons également de sassurer de lapplication de lanalyse
différenciée selon les sexes (ADS). En clair, cela veut dire
sassurer que les lois, les politiques, les programmes et les
services publics aillent dans le sens de légalité des femmes. Le
prochain discours sur le budget est une occasion en or pour en
faire la démonstration.»
«Cela veut
aussi dire désigner systématiquement des femmes au sein des comités
détude mis sur pied. Je pense ici au comité dexperts sur les
régimes de retraite, le comité dAmours, qui se distingue
malheureusement par labsence de femmes. Il y a cinq ans, presque
jour pour jour, M. Charest formait un Conseil des ministres
paritaire et reconnaissait que la présence des femmes faisait une
différence au sein de la vie politique. Nous lui demandons
maintenant dêtre conséquent», a conclu la représentante du
Collectif.
Le Collectif 8 mars est formé de l’Alliance du personnel
professionnel et technique de la santé et des services sociaux
(APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la
Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des
syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération des femmes du Québec
(FFQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec
FIQ, de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec
(FTQ), du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et du
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du
Québec (SPGQ).