C’est la suite qui compte!
16 mai 2017
Dans son discours au 30e congrès du SCFP-Québec, le directeur québécois du SCFP, Marc Ranger, a dressé un portrait des défis qui attendent le mouvement syndical. Il a aussi souligné de beaux coups réalisés dans les deux dernières années.
Un premier défi de taille, selon lui: la montée du populisme et la nécessité de se réapproprier le discours ouvrier dans l’espace public.
«Si on ne s’occupe pas de politique, la politique va s’occuper de nous», a-t-il lancé.
L’élection du président Trump chez nos voisins du sud, propulsé par la défection des États ouvriers de la Rust Belt vers le camp républicain, démontre qu’en l’absence d’une représentation syndicale qui donne une voix aux travailleuses et travailleurs, c’est la droite qui occupe le terrain au sujet du sort de la classe moyenne.
Ici au Québec, il ne faut pas se croire à l’abri, prévient Marc Ranger. Le gouvernement libéral de Couillard mène depuis 2014 une série d’attaques concertées contre tous les services publics. Dans les municipalités, la santé et les services sociaux, l’éducation, le transport, les universités, tous sont touchés par des réformes des régimes de retraite, des fusions irréfléchies ou des attaques directes contre le régime de négociation collective.
Marc Ranger rappelle que le SCFP, au fil de ses interventions sur ces sujets, a acquis une crédibilité auprès de l’ensemble des acteurs gouvernementaux. Il est souvent le seul syndicat à se rendre en commission parlementaire pour faire valoir les intérêts des membres et de la population québécoise.
Mais il a prévenu les congressistes: «On ne peut pas s’arrêter à nos bons coups, c’est la suite qui compte.»
Les deux prochaines années seront marquées par des élections aux niveaux municipal et provincial. Selon le directeur, il est important comme jamais d’utiliser cette crédibilité pour se réapproprier l’espace public, faire valoir nos droits et revendiquer notre légitimité comme représentant des intérêts des travailleuses et travailleurs du Québec.
«Ensemble, on peut faire une différence pour aider des gens, continuer à avancer et battre les libéraux», a-t-il conclu.