Centrales énergie électrique nord de Rio Tinto, la tension monte
4 décembre 2015
Les employés qui travaillent aux centrales énergie électrique nord de Rio Tinto étaient réunis en assemblée générale hier soir à Alma. À l’instar des autres employés de Rio Tinto, le contrat de travail des 230 travailleurs et travailleuses arrive à échéance le 31 décembre 2015.
Si on se fie à l’ambiance lors de cette assemblée, on peut conclure que ces syndiqués sont très déterminés dans leur recherche d’une convention collective qui ne les appauvrit pas et qui n’appauvrit pas la collectivité du Saguenay-Lac-St-Jean. Ces groupes d’employés des centrales énergie électrique nord se sont joints récemment au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Les représentants syndicaux se sont dits outrés par l’attitude des représentants patronaux à la table de négociations. Selon le président du SCFP-STEEN, « l’arrogance fait partie de leur stratégie. On sent qu’ils sont de mauvaise foi et ne veulent pas négocier », de déclarer Patrice Girard, président du SCFP-STEEN.
Les points qui font monter la pression sont les demandes de l’employeur pour la diminution du nombre d’employés et le recours à outrance à la sous-traitance.
L’enjeu des régimes de retraite est négocié en coalition avec les autres syndicats de Rio Tinto.
Les membres ont mandaté leur exécutif syndical à tenir une autre assemblée générale extraordinaire avant la période des Fêtes, soit le 17 décembre, où les syndiqués seront invités à donner un mandat clair au syndicat pour entamer des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale. Contrairement aux autres syndiqués de Rio Tinto, ces employés ne peuvent être mis en lockout, car ils sont sous la loi des services essentiels. En cas de grève, un nombre déterminé d’employés doit travailler dans les centrales.
« Il y a personne ici qui veut faire la grève. D’ailleurs, la dernière fois que ce groupe d’employés à fait une grève c’était en 1995, et ça n’a duré qu’une journée. C’est un syndicat avant-gardiste qui a toujours été présent afin de trouver des solutions. Mais cette fois, il est palpable de croire que Rio Tinto ne détient pas le même objectif que nous », de conclure Lucie Des Rosiers, conseillère syndicale au SCFP.