Campagne CSN-FTQ contre la privatisation en santé
20 décembre 2007
La Confédération des syndicats nationaux (CSN)
et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
lancent pour la période des fêtes et le début de 2008 une vaste
campagne publicitaire conjointe pour un système public de santé
accessible et de qualité, contre les assauts des partisans de la
commercialisation et de la privatisation dans la santé. Des
panneaux publicitaires sur les principaux axes routiers inviteront
la population à signer en ligne une pétition à cet effet au
www.votezsante.com.
Un rapport rédigé derrière des
portes closes
«Ce nest pas un hasard si on
lance cette campagne conjointe aujourdhui. Cétait la date prévue
de la remise du Rapport Castonguay sur le financement de la santé,
dont les travaux se sont tenus derrière des portes closes sur des
enjeux importants qui concernent pourtant toutes les Québécoises et
tous les Québécois.
«Nous ne voulions surtout pas que le débat sur le système public de
santé ne sendorme entre la dinde et les atocas», ont fait
valoir la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, et le
président de la FTQ, Michel Arsenault.
Augmentation
exponentielle des coûts dassurance
«On a à Québec un ministre de la
Santé qui fait semblant de questionner sinon la légalité du moins
le caractère déontologique de louverture à vitesse grand V de
cliniques privées qui viennent siphonner les ressources publiques.
«On a des compagnies dassurances qui se bousculent au portillon et
salivent devant le pactole promis par des primes qui ont augmenté
de façon exponentielle ces dernières années. Nous devons mettre un
terme à ces assauts contre notre système de santé public»,
ont ajouté les leaders syndicaux.
Apprendre de lexpérience
désastreuse de nos voisins du Sud
«Les directions de la santé publique le disent, les chercheurs en
administration de la santé le disent, lOCDE lécrit et même
certains employeurs commencent à le réaliser : un système de santé
public, accessible et universel constitue un atout dans notre
société et le privé, tout en coûtant plus cher et en étant moins
performant, est synonyme dexclusion et de discrimination.
«Allons-nous devoir passer à travers lexpérience désastreuse de
nos voisins du Sud, qui veulent dailleurs avoir accès à un système
universel, pour que nos gouvernants comprennent le bon sens et
cessent dêtre guidés par des prémisses idéologiques qui ne
reposent sur rien sinon sur le profit?», ont questionné Mme
Carbonneau et M. Arsenault.
Les deux centrales, qui comptent à elles seules plus de trois
quarts de million de membres au Québec, entendent répondre coup
pour coup aux arguments démagogiques avancés par les partisans du
privé et plus particulièrement à la sortie du Rapport Castonguay en
février.
Non à toute discrimination fondée
sur la capacité de payer
«On ne parle pas ici dun
quelconque litige commercial ou de la couleur des bulletins de vote
pour la prochaine élection, on parle de la santé des Québécoises et
des Québécois. On parle de laccès à des soins de qualité pour tous
sans discrimination fondée sur la capacité de payer.
«Les solutions aux problèmes de notre système de santé sont là,
sous nos yeux, dans le système public. Il suffit davoir le cran de
les mettre de lavant. Lenjeu est trop important pour quon laisse
la patinoire à quelques marchands dillusions dont la seule
motivation est de faire le commerce de la santé», ont conclu
Claudette Carbonneau et Michel Arsenault.
Rappelons que les panneaux de la campagne conjointe CSN-FTQ en
santé seront visibles à compter du 26 décembre sur les principaux
axes routiers du Québec.