La nouvelle est tombée brutalement la semaine
dernière. Postes Canada annonçait la suppression de milliers
d’emploi, la fin du service de distribution du courrier à domicile,
l’augmentation draconienne des tarifs postaux, sans oublier la
réduction des heures d’ouverture des bureaux de poste ruraux.

La présidente et le secrétaire général du SCFP-Québec, Lucie
Levasseur et Denis Bolduc se sont dits dégoutés et indignés de
cette annonce de l’abolition de quelque 8000 emplois à Postes
Canada, qui, à l’évidence, a reçu la bénédiction du gouvernement
fédéral.

Pour Lucie Levasseur, après la loi spéciale de 2011 à l’encontre
des employés des postes, «on
mesure encore une fois à quel point le gouvernement conservateur
méprise les travailleurs et les travailleuses. Dans ce dossier, le
gouvernement ne nous dit rien non plus des services à assurer aux
personnes âgées, handicapées ou à mobilité réduite qui ne peuvent
se passer de cet important service.»

Denis Bolduc, quant à lui, souligne qu’à l’égard du service postal,
«en 2011, la ministre du Travail
de ce même gouvernement justifiait sa loi spéciale en déclarant ce
service comme essentiel à l’économie canadienne. Les travailleurs
des postes, rappelle-t-il, ont été sur la ligne de front, ils ont été
les premiers à subir l’intransigeance de ce gouvernement. Pourquoi
ce serait moins essentiel aujourd’hui?»