Budget Flaherty: un copier-coller… sans vision!
7 juin 2011
Bien que la situation économique a connu un
nouveau souffle générant de nouveaux revenus pour le gouvernement
fédéral, celui-ci a décidé non seulement de reconduire pour
lessentiel son budget de mars dernier, mais il projette maintenant
davancer le retour à léquilibre budgétaire dune année.
«Mais pas à nimporte quel
prix, a commenté le secrétaire général de la FTQ, Daniel
Boyer. Il le fera en faisant des
coupes draconiennes dans les dépenses de programme. En fait, ce qui
est au cur de ce budget, cest la réduction de la taille de
lÉtat. Tous les ministères sont mis à contribution et quand on
sait que les deux tiers des dépenses consistent en salaires, on a
raison de craindre le pire pour les salariés de la fonction
publique et la qualité des services rendus à la population.»
«On ne saurait que répéter ce que
nous disions au soir du 22 mars: le budget prévoit des pinottes
pour lemploi et léconomie, des investissements ridicules dans les
secteurs manufacturier et de la forêt. Les chômeurs et les
chômeuses continuent de faire les frais de cette orientation
daustérité, de même que les aînés les plus pauvres et les futurs
retraités», a ajouté Daniel Boyer.
La FTQ déplore à nouveau la diminution
dimpôts des grandes entreprises, des institutions financières et
des pétrolières, alors que le Canada offrait déjà des conditions
fiscales avantageuses. «Cette
baisse pourrait représenter quelque 10 milliards de dollars sur
trois ans. Ce nest pas de la tarte! a poursuivi Daniel
Boyer, surtout quand on sait que
plusieurs études démontrent que ce ne sont pas les grandes
entreprises qui créent le plus demplois. Elles préfèrent plutôt
augmenter leur encaisse que dinvestir dans la machinerie,
léquipement et lemploi.»
La FTQ apprécie que le gouvernement Harper ait enfin décidé de
compenser les Québécois et les Québécoises pour lharmonisation de
la TVQ et de la TPS. Après tout, après avoir déjà réglé la question
avec les autres provinces, il était temps quil paie son dû au
Québec.