Budget fédéral de 2014: que des mauvaises nouvelles pour les travailleurs canadiens
11 février 2014
Les travailleurs canadiens paient un lourd
prix en raison de lobsession du surplus budgétaire des
conservateurs fédéraux. En réduisant les services publics pour
dégager un surplus, le gouvernement conservateur nuit aux Canadiens
et ne favorise pas la croissance économique, selon le Syndicat
canadien de la fonction publique. Le SCFP est le plus grand
syndicat au pays.
«Ce budget fédéral na quun seul but: créer le surplus budgétaire
dont les conservateurs fédéraux souhaitent disposer en prévision de
la campagne électorale de 2015, et ce, peu importe le coût pour les
Canadiens. Tout cela parce quils ne pourront certainement pas se
faire réélire en faisant valoir leur bilan en matière de création
demplois, ni se vanter de la piètre croissance économique ou des
efforts quils ont déployés pour démanteler la classe
moyenne», a affirmé le président national du SCFP, Paul
Moist.
Le budget fédéral 2014 maintient les taux irresponsables
dimposition des sociétés introduits dans les budgets précédents,
des taux qui rendent nécessaires des compressions supplémentaires
dans les services publics afin de précipiter un surplus budgétaire
prématuré. Comme lindique un récent rapport du FMI, les réductions
de dépenses entravent la reprise économique au Canada, en plus de
priver les Canadiens des services publics sur lesquels ils
comptent.
«Nous avions
besoin dun budget fédéral qui défend les intérêts de tous les
Canadiens, quils soient travailleurs, étudiants, anciens
combattants, ou personnes âgées. Nous avons plutôt eu un budget qui
naccomplit rien, à part aider les grandes entreprises et les
Canadiens les plus riches», a précisé Paul Moist.
Le budget fédéral 2014 ne propose aucune mesure pour régler
linsécurité du revenu à la retraite et aider les onze millions de
Canadiens qui nont pas de régime de retraite au travail. Il
consacre très peu dargent aux infrastructures publiques, à part
réitérer des engagements antérieurs. Dans lensemble, ce budget
compte peu de nouveaux programmes et se contente de déplacer de
petits montants ici et là pour camoufler les vrais problèmes des
Canadiens.
«Le surplus budgétaire ne sert quà masquer la mauvaise performance
économique des conservateurs, notamment la faible croissance
économique, les salaires qui stagnent, le nombre grandissant de
Canadiens qui se demandent comment ils pourront se permettre de
prendre leur retraite et des taux demploi anémiques qui affectent
particulièrement nos jeunes. Ce ne sont pas les résultats auxquels
on sattend de la part de bons gestionnaires», a ajouté M.
Moist.
Le SCFP demande au gouvernement fédéral de renforcer les services
publics, dinvestir dans linfrastructure publique et de faire
preuve de leadership dans le dossier de la bonification du Régime
de pensions du Canada.
«Il nous faut des investissements qui aideront les familles de
travailleurs à joindre les deux bouts, comme un financement
national de garderies, des engagements concrets à légard du
système de santé public, une assurance-emploi équitable et
accessible, un Régime de pensions du Canada bonifié et lannulation
des compressions imposées à la Sécurité de la vieillesse et au
Supplément de revenu garanti. Voilà des mesures responsables qui
feraient réellement preuve de leadership. Or, elles brillent par
leur absence dans ce budget», a conclu Paul Moist.