Briseurs de grève à l’Université de Montréal – Le Tribunal donne en partie raison au Syndicat
18 avril 2019
Le Tribunal administratif du travail donne en partie raison au Syndicat des employés d’entretien de l’Université de Montréal (SEEUM-SCFP1186) qui alléguait que l’employeur avait contrevenu aux dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail.
Le Tribunal, dans une décision rendue mardi dernier, ordonne à l’Université de Montréal de cesser d’embaucher un sous-traitant pour accomplir des tâches similaires à celles qui sont normalement effectuées par ses ouvriers spécialisés en grève.
Les syndiqués avaient découvert, dernièrement, la présence de briseurs de grève dans les installations universitaires.
La version syndicale selon laquelle l’Université de Montréal avait stratégiquement augmenté son recours à des sous-traitants, dans le but d’utiliser leurs services lorsque la grève serait déclenchée, n’a pas été retenue, sauf dans un seul cas. La partie syndicale va plaider cette cause sur le fond au cours des prochaines semaines.
Les 18 ouvriers spécialisés sont sans convention collective depuis avril 2015. Ils sont en grève depuis le 14 mars dernier. Les points d’achoppement principaux sont la sous-traitance, la longue durée de la convention collective demandée sans garantie monétaire et la possibilité d’accumuler les heures supplémentaires dans une banque de temps.