Les brigadiers scolaires de Montréal rejettent à 92% une offre «finale»
14 mai 2018
Réunis en assemblée générale samedi dernier, plusieurs centaines de brigadiers scolaires de Montréal ont voté à 92% pour rejeter une offre dite «finale» déposée par l’employeur le 1er mai dernier. Ce résultat négatif s’explique par des concessions demandées au chapitre des congés de maladie et congés mobiles. Les brigadiers vont maintenant se tourner vers des moyens de pression accrus, dont un possible recours à la grève avant la fin de l’année scolaire.
Rappelons que les quelque 620 brigadiers scolaires du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2015, soit plus de 28 mois. Le 18 novembre 2017, ils ont voté unanimement pour accorder un mandat de grève à leur syndicat, la section locale 930 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Présentement, les brigadiers de Montréal à statut permanent et temps plein gagnent environ 13,000$ par année en revenu de travail. Ils réclament un rattrapage salarial qui les rapprochera de la moyenne des autres brigadiers scolaires du Québec.
«Alors que nous sommes sans convention collective depuis presque deux ans et demi, nous attendons toujours une volonté de régler de l’administration Plante et du SPVM. Nous en avons assez d’être les oubliés et les mal-aimés, et nous allons accentuer la pression», a expliqué Diane Girard, présidente du syndicat des brigadiers scolaires de la Ville de Montréal (SCFP 930).
«Notre employeur a de grandes difficultés à recruter des brigadiers surnuméraires parce que les conditions de travail ne sont pas assez attrayantes. La mise à niveau que nous revendiquons est parfaitement raisonnable. Elle permettrait à l’employeur de régler ses problèmes de recrutement et de rétention», a souligné Diane Girard.
Comptant près de 116,000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit 32,240 membres.