Les nouveaux fournisseurs de programmation doivent aussi participer au financement du contenu canadien
15 septembre 2014
Étant réglementés, les distributeurs
conventionnels de la télévision participent au financement de la
programmation canadienne par le Fonds des médias du Canada (FMC).
Les nouveaux joueurs, tel Netflix, profitent dune exemption à la
réglementation, ce qui leur donne un avantage indu. Pour profiter
de notre marché, ils doivent aussi participer au financement du
système canadien tout comme les entreprises réglementées.
Le SCFP, par le biais de son Conseil provincial du secteur des
communications (CPSC), a plaidé devant le CRTC en faveur dun
nouveau modèle de financement qui requiert demblée, la
réglementation des nouveaux fournisseurs de programmation.
«Le CRTC doit mettre fin à
lordonnance dexemption relative aux entreprises de radiodiffusion
de nouveaux médias. Cette ordonnance a été adoptée il y a 15 ans, à
une époque où laccès à la vidéo était encore difficile sur
Internet, ce qui nest plus le cas. Depuis, les services par
contournement ont bénéficié des améliorations apportées aux réseaux
des fournisseurs de services Internet (FSI) et se sont développés
avec succès. Il ny a plus de raison, selon nous, de maintenir ces
joueurs à lextérieur du système réglementé», a argumenté
Réjean Beaudet, président du Syndicat des employé(e)s de TVA à
Montréal.
Le Fonds des médias du Canada (FMC), une
importante source de financement des émissions produites au Canada,
prévoit une baisse de ses revenus. Moins il y aura dargent au FMC,
moins il y aura démissions de qualité canadiennes.
«Il faut faire quelque chose, car
la réalisation de la politique canadienne de radiodiffusion est
directement compromise, et ce à plusieurs égards», de
conclure Nathalie Blais, conseillère au Service de la recherche du
SCFP.