Au Journal de Québec, «aucun syndicat n’a pris de vote de grève, aucun syndicat n’a même formulé ses demandes à l’employeur»
14 décembre 2006
Dans son édition daujourdhui, le quotidien
La Presse cite un «courriel émanant dAnne-Marie Cadieux,
ancienne rédactrice en chef du quotidien gratuit 24 heures et
aujourdhui responsable du contenu rédactionnel des hebdos du
groupe Quebecor». Selon le courriel, qui recommande de garder
la plus grande discrétion sur cette affaire, « Quebecor est à la
recherche de chefs de pupitre qui seront prêts à sexiler à Toronto
pour la durée du conflit». On ajoute que les personnes ainsi
recrutées seront «généreusement récompensées».
«Le courriel de madame Cadieux est daté du 17 novembre. La toute
première rencontre de négociation a eu lieu le premier
décembre, observe Denis Bolduc qui ajoute «souhaiter que
Quebecor fasse toute la lumière sur ce courriel mystérieux au plus
vite car, daprès ce quon peut lire dans La Presse, madame
Cadieux serait restée vague sur son rôle dans cette affaire».
Denis Bolduc signale par ailleurs que le
Journal de Québec jouit dune excellente situation
financière et quil est même en progression, ce que la direction du
Journal a elle-même confirmé pas plus tard quen novembre.
« Déclencher un lock-out ne serait sûrement pas à lavantage de
la direction du Journal», a-t-il conclu.
Rappel des faits
Les quatre groupes de syndiqués à lemploi du Journal de
Québec sont entrés en négociation avec leur employeur le
premier décembre. Fait à noter, tandis quhabituellement les
négociations collectives commencent par le dépôt des demandes
syndicales, dans ce cas-ci cest plutôt lemployeur qui a soumis
ses demandes aux quatre syndicats lors de la première rencontre.
Par la suite, lemployeur a précisé ses demandes lors de rencontres
avec chacun des syndicats qui ont eu lieu les 11 et 12 décembre.
A ce stade-ci, aucun des quatre syndicats na encore déposé ses
demandes à lemployeur. Ils prévoient le faire après les Fêtes.
Du côté syndical, on nentend pas commenter le contenu des demandes
patronales pour le moment. Les quatre syndicats préfèrent dabord
en saisir leurs membres lors dassemblées générales qui se
tiendront dici peu.
Le contrat de travail de tous les employés du Journal de
Québec expire le 31 décembre 2006.
Fin septembre, le Journal de Québec embauchait 14 nouveaux cadres,
soit quelques jours avant la date limite légale pour que ces
personnes soient considérées comme « scabs » advenant un conflit de
travail.
Rappelons que quelque 250 salariés travaillent au Journal de
Québec, une division de Corporation Sun Media. Ces employés
sont regroupés au sein de quatre syndicats (Rédaction, Bureau,
Imprimerie et Représentants publicitaires) tous affiliés au
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ). Tirant à 104
000 exemplaires en semaine et à 127 000 le samedi, le Journal de
Québec est le premier quotidien de la Capitale nationale.
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