Le personnel de soutien de l’Université Laval demande l’intervention du ministère du Travail
12 novembre 2007
Les négociations entre lUniversité Laval et
son personnel de soutien sont au plus mal. Après neuf mois de
discussion et pas moins de 21 rencontres entre les parties
syndicale et patronale, les pourparlers font du sur-place.
Aussi, excédés par la lenteur de ces négociations qui ne vont nulle
part, les employés de soutien viennent-ils de demander au ministre
du Travail lintervention dun conciliateur.
Le président du syndicat des employés de
soutien, affilié au Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP-FTQ), Luc Brouillette, explique que les employés quil
représente ne veulent pas de conflit de travail. Dailleurs, le
syndicat ne dispose daucun mandat de grève en ce moment. Mais, Luc
Brouillette considère que lemployeur utilise actuellement une
stratégie pour créer un conflit.
«Ce nest pas normal quaprès 21
rencontres, rien ne soit réglé. Les représentants de lUniversité
ne font que repousser à plus tard toutes les discussions sérieuses.
La procrastination, poursuit-il, ce nest pas une façon de
négocier. Cest pourquoi nous avons demandé à poursuivre les
négociations en présence dun conciliateur.»
Par ailleurs, le président du syndicat comprend mal le raisonnement
de lUniversité qui offre 6% daugmentation pour une seule année à
certains employés, mais qui sobstine à ne pas présenter doffre
salariale aux employés de soutien.
Rappelons que la convention collective de personnel de soutien este
échue depuis le 1er juin 2006. Les négociations en vue de son
renouvellement ont commencé en février 2007. À ce jour, malgré 21
rencontres, pas un seul article na été réglé. Les employés de
soutien de lUniversité Laval sont au nombre denviron 1800, dont
60% de femmes. Vendredi dernier, à lheure du midi, plus de 700
dentre eux avaient manifesté leur exaspération devant la lenteur
des négociations.