Appuyons l’appel contre la violence envers les femmes
6 décembre 2011
La Journée nationale de commémoration et
d’action contre la violence faite aux femmes a été décrétée en
lhonneur des victimes du massacre perpétré le 6 décembre 1989 à
lÉcole Polytechnique de Montréal. Ce jour-là, 14 femmes ont été
assassinées parce quelles étaient des femmes. Lune delles,
Maryse Laganière, était membre du SCFP et travaillait à Poly.
À Québec, les membres du SCFP qui uvrent dans le secteur de la
santé et des services sociaux ont choisi le 6 décembre pour se
réunir en une journée consacrée à la condition féminine, sous le
thème «D’hier à aujourd’hui, mais
il y a aussi demain!»
À l’ouverture de la rencontre, une minute de silence a été observée
en mémoire des victimes de la tuerie de 1989.
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ),
elle, se désole de la décision du gouvernement
conservateur de vouloir éliminer le registre des armes à
feu.
«Le registre
des armes a maintes fois prouvé son efficacité pour prévenir
et
Monique Côté
Photo archives SCFP
réduire les crimes, les homicides
conjugaux, les suicides. Il sagit dun outil avéré efficace pour
contrer la violence faite aux femmes et il contribue également à la
sécurité des milieux de travail et de la population en
général», ont déclaré les vice-présidentes de la FTQ Monique
Côté, Louise Mercier et Marcelle Perron.
Le projet de loi conservateur C-19 vise lélimination du registre
des armes à feu et la destruction de toutes les données recueillies
pendant quil était en vigueur. Le projet de loi est présentement
devant la Chambre des communes. Il a été adopté en deuxième lecture
le 1er novembre et devrait revenir en Chambre pour sa troisième et
dernière lecture avant la suspension de la session parlementaire
pour le temps des Fêtes.
Le SCFP a dernièrement présenté un mémoire au comité permanent de la sécurité
publique et nationale contre le projet de loi C-19 et en faveur du
maintien du registre des armes à feu.
La violence contre les femmes demeure un problème dimportance au
Canada. Selon le Congrès du travail du Canada, à chaque minute de
chaque jour au pays, une femme ou un enfant est victime dagression
sexuelle et lhomicide est la première cause de mortalité des
femmes au travail. Le 6 décembre, nous commémorons non seulement
les victimes du massacre, mais aussi toutes les femmes dont la vie
a pris fin ou a été touchée par la violence.
Les membres du SCFP de tout le pays soulignent cette date
importante dans le cadre dactivités organisées partout au Canada.
Une cérémonie spéciale a lieu aujourd’hui 6 décembre au bureau
national du SCFP à Ottawa, puis nos membres se joindront à ceux du
SCEP pour prendre part à un rassemblement et à une manifestation à
la Colline du Parlement afin de sauver le registre des armes à feu
et mettre fin à la violence contre les femmes.