Appel au boycott de META (Facebook) le 15 septembre
14 septembre 2023
Les géants du Web refusent toujours de payer leur juste part aux médias d’ici pour tout le contenu qu’ils utilisent sur leur plateforme. Partout dans le monde, des voix s’élèvent et certains gouvernements ont posé des gestes afin de sauver leurs propres médias nationaux. Au cours des dernières semaines, META (Facebook) a réagi aux actions gouvernementales en bloquant le partage de nouvelles canadiennes sur cette plateforme.
« Tout ce qu’on peut dire des gestes posés par META, c’est qu’ils sont indécents. Ils ont construit leur entreprise à partir du travail des autres; ce n’est pas trop demander que de vouloir qu’ils payent pour ce que ça vaut », a déclaré Patrick Gloutney, président du SCFP au Québec.
Inutile de rappeler qu’avec l’expansion exponentielle des géants du Web, les compagnies comme META engrangent des milliards parce qu’elles profitent d’une situation de quasi-monopole. Ce ne sont pas les moyens qui manquent pour compenser les entreprises médiatiques desquelles elles extraient leur contenu.
« Ce qui est doublement choquant dans cette situation, c’est que les citoyens et citoyennes se retrouvent moins bien informé(e)s et on cause un dommage incroyable à une industrie, mais surtout, aux milliers de personnes qui exercent un métier dans l’un ou l’autre de ces médias. Les impacts pour la société sont immenses », a ajouté Tulsa Valin-Landry, président du Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Les personnes élues du SCFP-Québec demandent donc à toutes celles et à tous ceux qui ont à cœur l’industrie d’ici d’être solidaires et de boycotter les plateformes META le 15 septembre prochain afin d’envoyer un message clair aux dirigeant(e)s de l’entreprise.
« Nous n’avons plus le choix de poser des gestes forts si on veut éviter de perdre toutes nos sources d’information au pays, tant publiques que privées. La journée du 15 septembre doit permettre de retrouver un certain équilibre et de protéger le monde médiatique en son entier », a conclu Patrick Gloutney.