Quinze millions de plus pour les primes de soir et de fin de semaine
27 mai 2003
Jeudi dernier, le nouveau ministre de la Santé et des Services
sociaux, Philippe Couillard, a annoncé une mise de fonds de 250
millions de dollars dans le réseau de la santé et des services
sociaux. Ces annonces ont été largement commentées dans les grands
journaux.
Fait qui est peut-être passé inaperçu dans les médias, lors de
l’annonce de la semaine dernière, le ministre a aussi annoncé
qu’une somme de 15 millions de dollars était mise à la disposition
des établissements pour contrer les pénuries de personnel au cours
de la période estivale.
On se souviendra qu’au printemps 2002, l’ancien ministre, François
Legault, avait annoncé un plan d’action pour contrer la pénurie
estivale de personnel infirmier. Dans le cadre de ce plan d’action,
les primes accordées pour les quarts de travail les plus difficiles
(soir, nuit, fin de semaine et soins spécialisés) avaient été
bonifiées afin, disait le gouvernement à l’époque, d’assurer la
présence d’un nombre suffisant d’infirmières dans l’ensemble des
hôpitaux du Québec.
Malheureusement, ces primes ne s’appliquaient pas aux autres
catégories de personnel.
Pour le SCFP, la situation de deux poids deux mesures préconisée
par le ministère, l’an dernier, restait indéfendable. D’autant plus
que les travaux des comités de planification de la main-d’uvre
avaient tous conclu à une pénurie de personnel dans la plupart des
professions et non pas uniquement chez les infirmières. C’est
pourquoi, toujours l’an dernier, craignant la dégradation du climat
de travail, le SCFP avait dénoncé cette politique.
Il faut croire que le message lancé en 2002 a été entendu. Cette
année, pour combler des quarts de travail moins favorables, comme
ceux de nuit et de fin de semaine, des primes seront offertes non
seulement aux infirmières, mais également aux infirmières
auxiliaires, aux préposés aux bénéficiaires et aux
inhalothérapeutes. «Il me paraît plus logique d’offrir ce genre de
primes à l’ensemble de ces catégories de personnel, puisque
l’absence d’un membre de l’équipe se répercute nécessairement sur
les autres», a fait valoir le ministre Philippe Couillard la
semaine dernière.