Agissons pour sauver le registre des armes à feu
1 juin 2010
Le projet de loi C-391 qui vise à démantibuler
le Registre canadien des armes à feu devrait être présenté à la
Chambre des communes vers la mi-juin. En décembre, l’exécutif
national du SCFP adoptait une résolution réaffirmant son appui à ce
registre et son opposition au projet de loi C-391.
Le Comité permanent sur la sécurité publique
est sur le point de terminer ses consultations publiques sur le
projet de loi privé conservateur. Dans sa récente présentation
devant ce comité, Paul Moist, président national du SCFP, déclarait
: «Il est important que les
députés sachent que plusieurs organisations représentant des
centaines de milliers de Canadiens s’opposent à ce projet de loi.»
«Et le SCFP en fait partie. Une de nos membres a été abattue dans
la tuerie de l’École polytechnique. Cela, ainsi que le fait que
nombre de nos membres sont des travailleurs de première ligne qui
constatent de visu les effets de la violence contre les femmes et
que plusieurs autres encore sont des intervenants de première ligne
en situation de violence.»
Pour défaire le projet de loi, il faut convaincre les 14 députés
qui l’ont appuyé en deuxième lecture de voter contre cette fois-ci.
Agissez maintenant
Faites savoir à ces députés que vous jugez irresponsable d’adopter
le projet de loi C-391 et d’envoyer le Registre des armes à feu à
la poubelle! Pressez-les de défaire le projet de loi et
d’encourager leurs collègues du Parlement à les imiter. Ces
politiciens, tout particulièrement, ont clairement besoin
d’entendre le point de vue de leurs commettants.
Téléphonez à ces députés conservateurs,
envoyez-leur un courriel ou un fax.
Téléphonez à ces députés de l’opposition qui ont
voté pour le projet de loi C-391, envoyez-leur un courriel ou un
fax.
Milo Murray, président du SCFP-Île-du-Prince-Édouard, a été
patrouilleur de rue pendant 20 ans. De son point de vue :
«Le Registre des armes à feu
représente un outil précieux pour mon travail, qui consiste à
assurer la sécurité des collectivités. L’enregistrement des armes à
feu lie une arme à son propriétaire, ce qui responsabilise ces
derniers. En tant que père, militant syndical et agent de police,
je rejette le projet de loi C-391.»
M. Murray souligne aussi que :
les carabines et fusils sont les armes à feu les plus souvent
présentes dans les maisons
on compte deux fois plus de cas de violence conjugale et
d’homicides entre conjoints avec armes d’épaule qu’avec armes de
poing
les armes d’épaule sont cinq fois plus susceptibles d’être
utilisées dans les suicides