Adopter les meilleures pratiques pour l’équité et les finances publiques
6 novembre 2014
Ce jeudi, lUnion des
consommateurs
accueille plusieurs intervenants et intervenantes de renom pour une
journée traitant de l’avenir de l’assurance médicaments au Québec.
Une étude financée par le SCFP-Québec fait partie
du programme. La
réunion est parrainée par Jean Rochon, docteur en santé publique et
ancien ministre de la Santé.
Des économistes, des politiciens, des compagnies d’assurances et
pharmaceutiques, des groupes syndicaux et des groupes
communautaires, notamment, ont été invités à échanger sur cet enjeu
fort important. La journée est animée par Alain Vadeboncoeur,
urgentologue et chroniqueur médical.
«ll n’est plus temps de se
demander si un régime entièrement public d’assurance médicaments
est pertinent, mais bien quand il doit être implanté»,
affirme M. Rochon.
La journée sera également l’occasion pour
Union des consommateurs de souligner les 5 ans de sa Campagne d’appui en faveur d’un régime entièrement
public d’assurance médicaments.
«Nous voulons envoyer un message
à la classe politique, explique Mme Élisabeth Gibeau,
analyste à lUnion des consommateurs.
Il est temps d’agir pour mieux
contrôler le coût des médicaments au Québec. Les preuves sont là:
des centaines de millions de dollars pourraient retourner dans les
coffres du gouvernement».
Au cours de cette journée d’échanges seront présentés, notamment,
les résultats des recherches et les dossiers suivants.
- Économies d’un régime entièrement public: recherche présentée
par M. Marc-André Gagnon, professeur adjoint à l’École
d’administration et de politique publique de l’Université Carleton. - Impacts économiques et fiscaux de l’élargissement de la
couverture du régime public d’assurance médicaments: recherche
présentée par M. Pierre-Guy Sylvestre, économiste au SCFP-Québec,
et M. Yves Richelle, économiste et directeur chez Daméco; - Problèmes d’équité du régime actuel: dossier présenté par Mmes
Mélanie Rioux et Isabelle Chicoine, conseillères budgétaires, et
par Mme Claude Longpré-Poirier, avocate et coordonatrice du service
VIH INFO DROITS de COCQ-SIDA.
Rappel de quelques données sur cet
enjeu important
Le Canada est le deuxième pays le plus cher au monde, après la
Suisse, pour ses médicaments. Les Canadiens les paient en effet 30%
de plus qu’ailleurs dans les pays de l’OCDE.
Parmi les pays développés ayant un système de santé public, les
provinces canadiennes, dont le Québec, sont les seules à ne pas
avoir de régime 100% public d’assurance médicaments.
La facture annuelle en médicaments, par personne (prescrits et non
prescrits): Québec = 1063$; Colombie-Britannique = 736$; Canada =
947$; Nouvelle-Zélande = 340$.
Au Québec, 43% de la population est assurée avec le gouvernement
pour ses achats de médicaments. Le reste (57%) l’est par des
régimes privés d’assurances collectives. Conséquence: pouvoir de
négociation réduit pour le gouvernement face aux compagnies
pharmaceutiques.
En Nouvelle-Zélande, où le régime d’assurance médicaments est
entièrement public, un médicament populaire contre le cholestérol
coûte 0,19$ la pilule… et 0,63$ au Québec (trois fois
plus).