Accueil glacial pour Philippe Couillard au Palais des congrès de Montréal
3 février 2015
À l’appel de la Coalition opposée à la
tarification et à la privatisation des services publics,
plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce mardi midi devant
le Palais des congrès de Montréal. Les manifestants soulignaient le
passage de Philippe Couillard. En marge d’un allocution du premier
ministre devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
intitulée «Ensemble on fait
avancer le Québec sur la voie de la prospérité», les groupes
sociaux de divers horizons, auxquels se sont jointes la FTQ, la CSQ
et la CSN, ont tenu à rappeler que les mesures d’austérité font
plutôt reculer le Québec.
Le SCFP-Québec était bien représenté sur place
par plusieurs délégations issues de ses différents secteurs. Sa
présidente, Lucie Levasseur, a souligné que «le gouvernement libéral n’a aucun mandat
pour saccager les services publics et faire la guerre aux employés
qui les fournissent. Si on le laisse aller, Philippe Couillard va
grandement appauvrir les travailleurs et travailleuses du Québec et
mettra la table pour une nouvelle récession. Nous allons tout faire
en 2015 pour qu’il change de cap.»
«Comment peut-on parler de
prospérité dans un contexte où la majorité de la population
québécoise fait face à une détérioration de ses conditions de
vie, a questionné Kim De Baene, co-porte-parole de la
Coalition. Quand les choix
politiques et économiques ne bénéficient qu’à la grande entreprise
et aux personnes les mieux nanties, ce n’est pas de prospérité dont
il est question mais d’inégalités et de pauvreté», a-t-elle
renchéri. La Coalition souligne que l’atteinte de l’égalité entre
les hommes et les femmes est particulièrement menacée par ces
choix.
«Sécurité alimentaire, aide
sociale, aide à l’emploi, électricité, éducation, services de
garde, santé, environnement, logement, culture, services aux
personnes ayant des limitations fonctionnelles, transport… tous
les secteurs sont touchés», s’est indignée Véronique
Laflamme, aussi co-porte-parole de la Coalition. «Les groupes sociaux sont unanimes à l’effet
que les mesures d’austérité ont des conséquences désastreuses et
inacceptables sur la population.» À l’unisson, ils ont
d’ailleurs profité de l’occasion pour rétorquer au premier
ministre: «Couillard, on ne se
laissera pas faire!»
«Faire avancer le Québec passe par la bonification de nos services
publics et de nos programmes sociaux, pas par leur saccage»,
a rappelé Kim De Baene. «Le
gouvernement fait le choix de ne pas lutter efficacement contre
l’évasion fiscale, de ne pas rétablir la taxe sur le capital des
institutions financières, de ne pas mieux contrôler le coût des
médicaments, de ne pas augmenter le taux d’imposition des
entreprises. Ce sont pourtant des milliards de dollars qui dorment
et qui permettraient à l’État de renflouer ses coffres. Le
gouvernement doit aller chercher l’argent où il est et ce, dès le
prochain budget. C’est urgent», a-t-elle conclu.
