Radio-Canada coupe un tiers de ses techniciens
30 mai 2013
Malgré les promesses de la direction de la
Société Radio-Canada de faire progresser la présence du diffuseur
public en région, un tiers des techniciens à Matane, Rimouski et
Sept-Îles ont appris ce matin quils navaient plus demploi.
«La direction de Radio-Canada
semble plus intéressée par des coupures que par sa mission première
de diffuseur public. Nous navons pas vu de plan concret pour
lavenir provenant de la direction. Comment feront-ils pour
produire et mettre en ondes les émissions sans employés
compétents», se demande Michel Labrie, vice-président du
Syndicat des technicien(ne)s et artisan(e)s du réseau français de
Radio-Canada (STARF).
«Ça ne fait même pas un an que la
station de Rimouski est en service, et ils sont à relocaliser la
station de Matane. Comment peuvent-ils parler de valorisation des
stations en région quand ils ne donnent même pas la chance aux
coureurs?»
En 2010, le président de la Société Radio-Canada (SRC), Hubert T.
Lacroix, a lancé son plan stratégique quinquennal titré
«2015 : partout, pour
tous». Le projet annonçait une valorisation et un retour en
force du diffuseur public dans les régions éloignées des grands
centres. Le bilan de mi-parcours : la Société Radio-Canada na pas
su réaliser son objectif à légard de la population en région.
«Je crains
que ces stations ne deviennent des coquilles vides, à la merci de
la maison mère», a déploré Michel Labrie.
Le Syndicat des technicien(ne)s et artisan(e)s du réseau français
de Radio-Canada (STARF) représentent des travailleurs du diffuseur
public dans tout le Québec et Moncton. Le STARF est partenaire du
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente
aussi les employés de bureau et les professionnels à la SRC.