GRANDE MANIFESTATION CONTRE LA DISCRIMINATION SALARIALE
23 octobre 2002
À l’Université de Montréal (UdeM), les femmes reçoivent en moyenne
0,90 $ l’heure de moins que les hommes pour un travail équivalent.
En 1989, la très sérieuse institution de haut savoir s’était
engagée auprès du syndicat de ses employés à éliminer la
discrimination salariale faite aux femmes. Le printemps dernier, à
la faveur de travaux conjoints, les deux parties s’étaient enfin
engagées sur la voie d’un règlement. Mais la direction de l’UdeM
devait décider par la suite de renverser la vapeur et de mettre fin
au processus de médiation devant la Commission des droits de la
personne et des droits de la jeunesse.
Comme mesure de correction, l’UdeM propose maintenant d’abaisser le
salaire des hommes par l’introduction d’un système de rémunération
à échelons pour les emplois de métier, jusque là payés à tarif
fixe. Effet domino, cette décision crée maintenant des clauses
«orphelin» pour tous les nouveaux embauchés, notamment les jeunes
qui seront rémunérés à des taux inférieurs au personnel plus
ancien.
Une grande manifestation contre la discrimination salariale aura
lieu ce midi (mercredi 23 octobre). On attend plus de 1,000
personnes au coin des rues Decelles et Queen-Mary.
Le SCFP 1244, qui représente le personnel de soutien de l’UdeM,
compte environ 1,600 membres. Près de 80% sont des femmes qui
travaillent à l’université comme préposées à l’accueil, commis à
l’inscription, à l’admission, à l’aide financière, au prêt de
volumes, assistantes à la gestion des dossiers étudiants, aux
affaires administratives, agentes de secrétariat, secrétaires de
direction, techniciennes en documentation, etc.