À la veille d’un nouveau dépôt, le Front commun manifeste à Montréal
17 novembre 2015
À la veille de procéder à un nouveau dépôt afin de relancer les discussions à la table de négociation et d’en arriver à un règlement satisfaisant négocié, le Front commun profite des journées de grèves rotatives des 114,045 travailleuses et travailleurs de Montréal et de Laval pour témoigner une fois de plus de la mobilisation historique des membres qui manifestaient ce matin dans le centre-ville de Montréal.
«Un an après le dépôt de nos revendications, notre détermination et notre mobilisation ont finalement fait bouger le gouvernement alors que les négociations piétinent à la table centrale comme aux tables sectorielles, affirme le président de la FTQ, Daniel Boyer. Nous présenterons, demain, au Conseil du trésor une contre-proposition dans le but de faire avancer la négociation et d’en arriver à une entente satisfaisante pour nos membres. Nous sommes plus mobilisés et déterminés que jamais à stopper l’appauvrissement et à mettre un terme au retard salarial que subissent les travailleuses et travailleurs du secteur public.»
«Quoi qu’en dise Martin Coiteux, c’est notre mobilisation et notre rapport de force qui ont forcé l’ouverture du Conseil du trésor. Fort de cette mobilisation historique et d’un appui sans précédent de la population, nous sommes aujourd’hui à même de poursuivre les discussions et de tout mettre en œuvre pour trouver les moyens nécessaires pour maintenir l’expertise dans nos réseaux publics, poursuit le président de la CSN, Jacques Létourneau. Nous sommes en grève pour défendre l’accessibilité à des services publics de qualité pour la population québécoise. Nous le répétons depuis longtemps et nous le martelons une fois de plus aujourd’hui: d’autres mesures fiscales existent pour financer des services publics qui favorisent le bien-être collectif de la population.»
«Depuis le tout début de ce processus, nous sommes sérieusement en mode travail et nous affirmons aujourd’hui que notre proposition permettra de relancer positivement les négociations, souligne la porte-parole du SISP, Carolle Dubé. Les membres du Front commun n’ont pas l’intention de se laisser appauvrir ni de voir le Conseil du trésor saccager notre régime de retraite et nos services publics. Ils sont plus que jamais mobilisés et déterminés à mener cette lutte pour obtenir le respect mérité. Il ne faut pas oublier que 75% de ces salariés à qui l’on demande de se serrer encore davantage la ceinture sont des femmes! Nous sommes fiers des services que nous offrons à la population et très inquiets quant au démantèlement de ceux-ci par le gouvernement libéral.»
La grève tournante du Front commun est faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique.
À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400,000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.