La Cour d’appel donne raison aux employées de soutien de l’Université de Montréal
11 avril 2006
Dans une décision unanime, la Cour dappel a
tranché en faveur du syndicat des 2000 employés de soutien dans le
litige qui loppose à lUniversité de Montréal (UdeM) en matière
déquité salariale. Par cette décision, la Cour reconnaît la pleine
compétence du Tribunal des droits de la personne à entendre la
plainte des employées en matière déquité salariale. Le litige
oppose les deux parties depuis le 16 mai 1996. On estime
aujourdhui à près de 40 millions les sommes que lUniversité
pourrait devoir verser aux personnes lésées à titre de
redressement.
Rappel de la saga judiciaire
Suite à la plainte logée par le Syndicat des employé(e)s de
lUniversité de Montréal, affilié au Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP-FTQ), la Commission des droits de la
personne avait reconnu, en 2003, lexistence dune discrimination
salariale et avait demandé à linstitution de corriger la
situation. Pour ce faire, lUdeM aurait dû verser 35 millions de
dollars aux employés victimes de discrimination, en forte majorité
des femmes. LUdeM a refusé de se conformer à cette recommandation.
Devant son refus de donner suite à la recommandation, la Commission
a poursuivi lUdeM devant le Tribunal des droits de la personne.
LUdeM a, elle, décidé de contester la juridiction du Tribunal des
droits de la personne. Le jugement de la Cour dappel vient de lui
donner tort.
La suite des choses
Sylvie Goyer, employée de soutien et responsable du dossier de
léquité salariale, se réjouit de la décision de la Cour dappel.
«Cest une nouvelle victoire dans le dossier de cette plainte
qui dure depuis déjà 10 ans, a-t-elle commenté. Suite à ce
jugement unanime, il est à prévoir que le Tribunal des droits de la
personne convoquera les parties. Ce sera donc une histoire à suivre
qui va durer le temps que durera lentêtement de lUniversité. Pour
notre part, nous nentendons pas baisser les bras.»