«Nous allons surveiller de très près le processus de soumissions»
7 avril 2006
La Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) prend acte de l’annonce faite ce
matin par le gouvernement du Québec d’aller de l’avant dans les
dossiers du CHUM, du CUSM et de Ste-Justine avec une formule
hybride combinant le mode traditionnel et le mode partenariat
public-privé. La FTQ se réjouit par ailleurs de l’annonce qu’aucune
délégation au privé ne touchera les services, les soins cliniques,
l’entretien sanitaire, la gestion, de même que l’achat et la
gestion des équipements médicaux. C’est donc le secteur public qui
va continuer à dispenser les services dans les hôpitaux.
Oui à la transparence sur les coûts
«Nous avons toujours été pragmatiques dans le dossier des PPP et
nous ne déchirerons pas notre chemise sur la place publique sur
l’annonce faite ce matin. Toutefois, nous attrapons au vol
l’insistance de la présidente du Conseil du trésor sur la
transparence dans ce dossier.
«En ce sens, nous lui demandons de rendre
disponibles des projections de coûts si l’ensemble des projets
étaient réalisés en mode conventionnel, ce à quoi elle ne s’est pas
montré fermée en conférence de presse. Une telle démarche permettra
aux citoyens de juger par eux-mêmes qu’ils en ont pour leur argent
avec la formule retenue», a déclaré Henri Massé, président de
la FTQ, en réaction à l’annonce de ce matin.
Prudence dans l’évaluation des coûts
«Nous ne souscrivons pas à l’argument que le recours au privé
(PPP) est un rempart contre les dépassements de coûts comme nous l’avons amplement
démontré en commission parlementaire sur les PPP.
«Évidemment, nous allons surveiller de très près le processus de
soumissions et son aboutissement, comme nous l’avons fait dans le
dossier de la Résidence St-Charles à Québec où, rappelons-le, le
projet en PPP a dû être abandonné parce que plus cher qu’en mode
conventionnel.
«Enfin, à première vue, le gouvernement semble faire preuve de
prudence dans son évaluation des coûts, notamment en prévoyant des
réserves liées à l’inflation, aux taxes, aux frais de gestion des
projets, aux coûts des matériaux, etc. De même, répétons le, sa
décision de maintenir la gestion des hôpitaux et les services dans
la sphère publique doit être saluée», a conclu Henri Massé.