Le SCFP partage les craintes des professionnels du gouvernement
28 février 2006
Pour le secteur des communications du Syndicat
canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), le projet du
gouvernement Charest de rapatrier les agents dinformation au sein
du Conseil exécutif risque de fragiliser lindépendance de ces
professionnels et de diminuer la qualité de linformation diffusée
par lÉtat québécois. En ce sens, le SCFP appuie les revendications
du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement
du Québec (SPGQ), principalement en ce qui concerne le maintien du
statut de syndiqué pour ces employés.
«Nous le savons, le statut de syndiqué est souvent le dernier
rempart qui permet de résister aux pressions politiques. Sans la
protection quoffre la syndicalisation, ces agents dinformation
risquent dêtre forcés de produire des communications de plus en
plus partisanes. Cela nous inquiète parce que nous représentons des
milliers demployés du secteur des communications, mais aussi parce
que nous sommes une organisation qui joue un rôle social et qui
doit composer avec linformation diffusée par le gouvernement du
Québec» affirme Jacques Denommé, président du Conseil
provincial du secteur des communications (CPSC).
Par conséquent, le SCFP demande que le décret
concernant les responsabilités ministérielles relatives aux
services de communication gouvernementale soit corrigé, afin de
maintenir la syndicalisation des agents dinformation. Le syndicat
souhaite aussi que la coordination recherchée soit effectuée de
manière à éviter les apparences de conflit dintérêt et dingérence
politique dans le travail de communication avec les citoyens et
citoyennes du Québec. «Nous avons le droit dobtenir une
information honnête et transparente de la part de notre
gouvernement. La propagande dictée par le bureau du Premier
ministre doit être évitée à tout prix», de conclure Jacques
Denommé.