La Fédération étudiante universitaire du Québec et les partenaires syndicaux des universités interpellent les chefs des partis politiques fédéraux
5 janvier 2006
Les membres de la Table des partenaires
universitaires (TPU), dont le SCFP, ont aujourd’hui rendu publique
la
Déclaration commune des organisations syndicales et étudiantes du
réseau universitaire du Québec. Cette déclaration presse
les partis politiques fédéraux de s’engager à augmenter les
transferts fédéraux aux provinces pour l’éducation postsecondaire
et demande au gouvernement du Québec de s’engager à réinvestir dans
les universités.
Par ailleurs, la Fédération étudiante universitaire du Québec
(FEUQ) s’étonne que l’annonce effectuée aujourd’hui par le Premier
ministre Paul Martin ne fasse aucune référence aux transferts
fédéraux, ce qui fait pourtant consensus au Québec comme au Canada.
Parlons éducation. Parlons transferts
fédéraux!
Déjà depuis quelques années et particulièrement depuis les derniers
mois, les acteurs du monde de l’éducation, étudiants,
administrations universitaires et enseignants ont fait savoir au
gouvernement fédéral que la grande priorité en éducation devait
absolument être l’augmentation des transferts fédéraux en éducation
postsecondaire.
Ce consensus pancanadien des acteurs de l’éducation s’est aussi vu
renforcer par un appel unanime des provinces par la voie du Conseil
de la fédération qui mentionnait à son tour que, d’un bout à
l’autre du Canada, la priorité des priorités en éducation
postsecondaire passe par une augmentation substantielle des
transferts fédéraux.
«Pour la FEUQ, comme pour l’ensemble des acteurs pancanadiens
qui travaillent dans le monde de l’éducation, c’est très clair: les
transferts fédéraux pour l’éducation postsecondaire doivent être
augmenter de plus 4 milliards de dollars», a rappelé François
Vincent, président de la FEUQ.
À ce jour, la plupart des partis fédéraux ont pris position sur la
question des transferts fédéraux. Gilles Duceppe et Jack Layton ont
déjà annoncé qu’ils étaient en faveur d’une augmentation de plus de
quatre milliards de dollars. Du côté des conservateurs, Stephen
Harper a annoncé qu’il était favorable à l’augmentation des
transferts fédéraux pour l’éducation postsecondaire, mais qu’il
entendait s’attaquer au règlement du déséquilibre fiscal
prioritairement.
Ainsi, seul Paul Martin demeure complètement muet sur la question
des transferts et préfère détourner le débat.
Les annonces de Paul Martin très décevantes pour le Québec
Contre toutes attentes, au lieu de répondre au consensus
pancanadien en faveur de l’augmentation des transferts fédéraux,
Paul Martin a aujourd’hui préféré ignoré la question à l’occasion
de l’annonce de ses engagements en éducation postsecondaire.
«Cette annonce ressemble davantage à une nouvelle réchauffée
qu’à une initiative visant à vraiment régler le problème de sous
financement chronique des universités», s’est exclamé François
Vincent.
La demande du Québec et du Canada est pourtant limpide: augmenter
les transferts fédéraux aux provinces pour l’éducation
postsecondaire de 4 milliards de dollars… tel que promis par Paul
Martin lui-même lors de la dernière campagne électorale.
«Toute la question est de savoir si Paul Martin renie son
engagement d’augmenter les transferts de quatre milliards. Après un
an sans avoir livrer la marchandise, son silence ne laisse pas
présumer qu’il entend respecter sa parole», de conclure le
président de la FEUQ.