Chaque syndicat appelé à faire sa part
26 septembre 2002
Le conflit qui frappe les syndiqués de Vidéotron est entré dans son
cinquième mois. Et le propriétaire ducâblodistributeur, Quebecor,
na pas bougé depuis quil a fait connaître sa position, le 14
décembre 2001. Pierre Karl Péladeau exige toujours des concessions
de 30 à 40 millions de dollars de ses employés
sur une masse
totale de 120 millions. Le conflit est dur, long, et rien ne semble
indiquer un déblocage prochain. Nos confrères et consurs de
Vidéotron doivent tenir le coup et nous devons les soutenir. Cest
dans ce contexte que, dès la rentrée de septembre, tous les
syndicats du SCFP et de la FTQ ont été sollicités pour les appuyer
financièrement.
Déjà, plusieurs syndicats locaux ont annoncé des appuis financiers
et organisé des collectes au profit des employés de Vidéotron.
Plusieurs syndicats votent des cotisations spéciales récurrentes,
par exemple, un dollar par membre par semaine jusquà la fin du
conflit. Tous ces soutiens viennent non seulement de syndicats SCFP
et FTQ, mais aussi de syndicats locaux CSN qui ont décidé de délier
les cordons de leurs bourses.
À un autre niveau, de grands affiliés FTQ font aussi leur part et
ont consenti des prêts sans intérêt : deux millions du Syndicat des
Métallos, deux autres millions du SCEP (Syndicat canadien des
communications, de lénergie et du papier) et du STTP (Syndicat des
travailleurs et travailleuses des postes).
Le conflit de travail à Vidéotron pourrait bien faire date dans
lhistoire des relations du travail au Québec, mais peut-être pas
pour les bonnes raisons. Si Quebecor réussit ce coup de force, il y
a fort à parier que dautres employeurs voudront lui emboîter le
pas. Cest pourquoi tout le mouvement syndical, tous les syndicats
et tous leurs membres doivent mettre lépaule à la roue, appuyer
les employés de Vidéotron et dire NON à Quebecor et à Pierre Karl
Péladeau.