Le SCFP applaudit à la décision du maire de Québec
20 septembre 2005
Le Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP-FTQ) applaudit à la décision du maire de Québec, Jean-Paul
L’Allier, de porter plainte contre Global auprès du Conseil de la
radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Le
maire qui, rappelons-le, a déjà été ministre des Communications
dans le gouvernement du Québec, constate qu’il «est évident que
Global ne respecte pas les dispositions de sa licence, mais
également ses obligations envers la population du Québec, et plus
particulièrement les citoyens et citoyennes de la ville de
Québec.» Le SCFP fait le même constat.
Dans son communiqué, le maire de Québec, rappelle que tous les
engagements pris formellement par les dirigeants de CanWest Global,
ont été non seulement considérés lors de l’obtentionn de la
licence, mais exprimés clairment dans la décision du CRTC.
«À la lumière de ces événements,écrit Jean-Paul L’Allier
dans sa plainte au CRTC, nous sommes en droit de nous demander
si les intentions réelles étaient bien de donner un nouveau souffle
à CKMI. Cette licence, obtenue à grands coups de promesses pour
notre région, avait-elle pour unique but la pénétration du marché
du Québec? La question se pose certainement alors que l’on prévoit
transférer les activités de mise en ondes à Toronto suite au succès
de Global au Québec…»
Rappel des faits
Rappelons qu’au moment de l’octroi de licence, CanWest Global
s’engageait à faire de CKMI sa principale assise au Québec. On
promettait à l’époque 75 emplois dès l’ouverture de la station,
dont la majorité serait à Québec. Global en promettait même 100 la
seconde année, dont un ajout de plusieurs postes à Québec. En
décembre 1996 au cours des audiences publiques du CRTC tenues à
Montréal, monsieur Glen O’Farrell, haut dirigeant de CanWest Global
à l’époque s’engageait de façon on ne peut plus claire. Il
déclarait au CRTC: «Our commitment, on an employment level, is
to create, as of Year One, approximately 75 new jobs, of which the
majority are in Québec City. In Year Two, that grows to 100, with
additional employment created in Québec City.» (page 1147 des
notes verbatim du CTRC, traduction: «Notre engagement au plan de
l’emploi c’est de créer 75 postes la première année, dont la
majorité sera à Québec. La seconde année, ce nombre sera porté à
100 et une partie des postes additionnels seront à Québec.»)
Le lendemain du transfert de la mise en ondes vers Toronto,
vraisemblablement le 26 septembre, Global ne comptera plus que huit
employés réguliers et un à demi-temps à la station CKMI de Québec.
On est loin du compte. On s’interroge sur ce qui restera de toute
la production locale promise par Global.
Global au Québec
Au Québec, Global est présent à Montréal, Québec et Sherbrooke et
compte au total près de 125 employés, dont une centaine à Montréal.
Tous les salariés à l’emploi de Global au Québec sont membres du
SCFP.
Le SCFP
Le SCFP compte 100,00 membres au Québec, dont 7000 membres dans le
secteur des communications.
