Le SCFP demande plus de sécurité
9 septembre 2005
Suite au cambriolage dun camion blindé de
Sécuricor Inc, survenu mercredi dernier près de Rigaud, le syndicat
regroupant lensemble des convoyeur(e)s de fonds (SNCF) affiliés au
SCFP, demande lintervention urgente du gouvernement du Québec.
Selon le syndicat, qui représente les employés de Garda, la
sécurité des employés assignés au transport de largent est mise en
danger par les pratiques des entreprises. En effet, la concurrence
dans ce domaine est tellement forte que la norme est maintenant de
réduire léquipe de travail des camions blindés, et ce, à la seule
fin de décrocher des contrats.
Avant les événements de mercredi, la compagnie Sécuricor avait
choisi daffecter deux personnes seulement à ce travail.
«Nous sommes déçus de voir quaucune norme
minimale de sécurité nexiste au Québec. Nos membres, comme nos
collègues dautres entreprises, voient leur sécurité monnayée pour
assurer plus de profits aux entreprises de transport de
valeurs», affirme Daniel Carrière, président du SNCF (SCFP
3812). Il souligne également que le récent cambriolage rappelle
dautres épisodes douloureux vécus par les travailleurs de ce
secteur.
Pour Nathalie Courchesne et Michel Poirier, conseillers syndicaux
au SCFP, «il est impératif quune législation adéquate prévoie
des normes minimales pour que le travail des agents soit effectué
de façon sécuritaire et dans un environnement rassurant pour la
population. Le transport de fortes sommes comporte une énorme part
de risque et cela nest pas un mythe». Le SCFP rappelle que
presque tous les assauts se font à main armée et entraînent des
blessures ou la mort, et ce, dans des lieux où les citoyens
circulent librement. «Il faut arrêter de fermer les yeux sur
cette réalité, cest jouer à la roulette russe avec la vie de nos
membres et des citoyens en général», lance Daniel Carrière.