Le 28 avril, jour de deuil
28 avril 2005
Partout dans le monde, le 28 avril est le
moment de l’année pour rappeler à notre mémoire les victimes
d’accident du travail. Cette tradition se poursuit depuis
maintenant 21 ans.
Le SCFP a été le tout premier syndicat à souligner la journée du 28
avril comme jour de deuil pour les personnes qui ont perdu la vie
ou ont été blessées au travail.
Cette journée de commémoration est maintenant reconnue dans le
monde entier.
Au SCFP-Québec, les douze derniers mois ont été particulièrement
meurtriers. Quatre de nos collègues sont décédés au travail, des
morts toutes aussi violentes les unes que les autres.
Le 29 avril 2004, Mario Quintal, col blanc à
l’emploi de la Ville de Montréal, fait une chute de plusieurs
mètres alors qu’il prépare la scène d’un spectacle prévu pour le
lendemain. Il meurt le 9 mai de ses blessures.
Le 12 juillet, Frank Rinaldi, un col bleu de Montréal, meurt à la
suite de piqûres de guêpes alors qu’il travaille dans une nacelle.
Le 2 septembre, Pierre Steben, journalier-jardinier à l’emploi de
la Ville de Sainte-Julie, reste coincé entre l’aérateur de sol et
le tracteur qu’il conduisait. Il meurt dans les minutes qui
suivent.
Le 15 novembre, François Lasalle, débardeur au port de Montréal,
est violemment heurté par la fourche d’un chariot élévateur.
Le 28 avril, c’est le temps de se souvenir, entre autres, de ces
quatre hommes morts au travail.
Au Canada, quelque 1000 travailleuses et travailleurs meurent au
travail chaque année. Des centaines de milliers d’autres sont
victimes de lésions professionnelles. Des milliers de personnes
restent handicapées en permanence ou meurent des suites de maladies
professionnelles.