Une charte mondiale des femmes
8 mars 2005
Le 8 mars revêt un caractère spécial cette
année au Québec car il marque le lancement de la Charte mondiale
des femmes.
Rappelons d’abord que, le 10 décembre, à Kigali au Rwanda, les
déléguées de la Marche mondiale des femmes ont adopté la Charte
mondiale des femmes pour l’humanité. Cette charte propose de
construire un monde où l’exploitation, l’oppression, l’intolérance
et les exclusions n’existent plus, où l’intégrité, la diversité,
les droits et libertés sont respectés. Ce monde repose sur
l’égalité, la liberté, la solidarité, la justice et la paix.
Une grande charte
La Charte mondiale des femmes pour l’humanité est le fruit
d’un long processus de consultations, d’échanges et de débats avec
les groupes de femmes provenant d’une soixantaine de pays. Elle
comprend 31 affirmations qui décrivent les principes essentiels de
base pour construire un monde meilleur.
En 2005, les femmes de la Marche mondiale organiseront un relais de
la Charte dans le monde entier. Pendant le relais, elles mèneront
des actions de sensibilisation et d’information sur la Charte pour
interpeller l’opinion publique. Elles en transposeront également le
contenu dans les carrés d’un grand patchwork qui s’élaborera au fur
et à mesure des étapes.
Le lancement mondial du relais aura lieu le 8 mars 2005 au Brésil.
Jusqu’à la mi-octobre 2005, le relais passera par 53 pays. Tout au
long du parcours, les femmes assembleront la courtepointe de la
solidarité mondiale. Le relais prendra fin le 17 octobre 2005 à
Ouagadougou, au Burkina Faso.
Au Québec
Au Québec, le 8 mars marquera aussi le lancement de la Marche
mondiale 2005 par l’appui à la Charte mondiale et par
l’annonce de cinq revendications proprement québécoises. Des
rassemblements auront lieu à Montréal et Québec pour souligner cet
événement.
Les cinq revendications québécoises portent sur l’égalité (maintien
des structures en condition féminine), la solidarité (lutte à la
pauvreté en couvrant les besoins essentiels), la justice
(interdiction des disparités de traitement fondées sur le statut
d’emploi dans les lois du travail), la liberté (campagne de
sensibilisation sur la violence faite aux femmes) et la paix (arrêt
des déportations de toute femme « trafiquée » ou victime d’abus
dans le cadre d’un travail d’aide domestique).
À Montréal, le lancement national de la Charte mondiale sera marqué
par un grand rendez-vous place Émilie-Gamelin (métro Berri) dès
8h30. À Québec, c’est à 13h30 devant l’hôtel du Parlement qu’aura
lieu une conférence de presse, au moment où s’ouvrent les travaux
de l’Assemblée nationale. (À 10h55, le mardi 8 mars, nous
apprenons que la conférence de presse de la Coordination du Québec
de la Marche mondiale des
femmes, sous les auspices de la Fédération des femmes du Québec, a
été annulée en raison des consitions routières.)
Dans les autres villes et régions, les revendications québécoises
seront portées directement aux bureaux des députés et ministres.