Négociations intensives au Port de Montréal
24 février 2005
Depuis près de deux semaines, les séances de
négociations s’enchaînent à un rythme accéléré au Port de Montréal.
Une intensification des pourparlers qui est la bienvenue pour le
syndicat «C’est nécessaire de se parler sérieusement. Notre
convention est échue depuis plus d’un an et plusieurs problèmes
sont à régler maintenant», affirme Daniel Tremblay, président
du SCFP 375 qui représente les quelque 800 débardeurs de Montréal.
Cependant, plusieurs points importants achoppent toujours, dont
l’ajout de main-d’uvre, un enjeu incontournable pour le syndicat
qui demande entre autres à l’employeur de combler les «réserves»,
un groupe de débardeurs qui répondent à la demande lors des surplus
de travail. «Normalement, 90 personnes font partie de cette
liste. Il s’agit de débardeurs embauchés en bonne et due forme à ce
titre. Présentement, moins de 60 employés sont sur la liste de
réserve. Cela provoque des difficultés inutiles en plus de
l’utilisation de travailleurs qui ne sont pas des débardeurs»,
souligne Daniel Tremblay.
Pour le SCFP 375, une partie de ce problème
pourrait être réglé en éliminant les nouvelles exigences qui
ralentissent le comblement des postes de la réserve. «Certaines
de ces exigences sont excessives ou carrément farfelues. Comme l’a
reconnu la semaine dernière le ministre des Transports Jean
Lapierre, ce n’est pas parce qu’une personne a déjà passé un
alcootest qu’elle est inapte à devenir débardeur. Il est temps de
faire le ménage dans ces mesures qui ont été adopté en vitesse,
sans réfléchir à leurs effets pervers», de conclure le
président du syndicat des débardeurs.
Enfin, le syndicat souhaite le maintien de la contribution de
l’employeur dans le plan de redressement de la caisse de retraite
des syndiqués. Depuis quelques années, le syndicat poursuit une
démarche d’ajustement de son fonds de retraite, en accord avec le
Bureau des institutions financières du Canada, afin d’assurer la
pérennité du régime. Dans le cadre de ces négociations, les
représentants syndicaux pressent l’employeur de poursuivre le
versement des cotisations spéciales comme le font les employés.