Le syndicat exige des engagements fermes et dépose une nouvelle proposition
24 janvier 2005
Même si l’assemblée générale a donné au
syndicat le mandat, à 92%, de déclencher des moyens de pression
pouvant aller jusqu’à la grève, le Syndicat des chauffeurs de la
Société de transport de Sherbrooke (STS) n’entend pas recourir à la
grève, pour le moment. Il veut donner à l’employeur une dernière
chance de régler le litige actuel par la voie de la négociation. La
section locale 3434 du Syndicat canadien de la fonction publique
(section locale 3434, SCFP-FTQ) demande donc, une nouvelle fois, à
la STS de revenir sur sa décision de confier la desserte du Plateau
Saint-Joseph à l’entreprise privée Promenade de l’Estrie et
d’engager de véritables négociations avec le syndicat.
En conférence de presse cet après-midi, le syndicat a présenté une
nouvelle proposition qui assure le service aux usagers au Plateau
St-Joseph sans coût additionnel et il compte bien que, cette fois,
l’employeur convoquera le syndicat pour en discuter.
«Nous voulons des engagements fermes et non de vagues
déclarations d’intention dans les médias ou sur le site Internet de
la STS, a déclaré le président du syndicat, Ghislain Leroux.
Nous voulons une entente signée à l’effet que les chauffeurs
actuels vont assurer le service au Plateau Saint-Joseph et aussi
que tout développement futur du transport en commun à Sherbrooke ne
sera pas confié à l’entreprise privée.»
Comme premier moyen d’action, le syndicat
interviendra ce soir à l’assemblée du conseil municipal afin de
démontrer aux élus que la direction de la STS n’est pas sérieuse,
ne gère pas correctement les fonds publics qui lui sont confiés et
ne négocie pas de bonne foi avec le syndicat. D’autres actions
suivront cette semaine, si de réelles négociations ne sont pas
engagées.
Les usagers sont les grands perdants
La municipalité de Sherbrooke a versé 200,000$ à la STS et cette
dernière n’a rien trouvé de mieux que de régler un problème pointu
en donnant un contrat à une entreprise privée. Aucune amélioration
dans les services à la population n’a été proposée, par exemple,
pour les résidents de Saint-Élie, Rock Forest et Brompton, sans
compter les besoins de Sherbrooke. La STS désinforme les usagers en
réagissant sur des détails comme les parcours et les grosseurs
d’autobus. Elle se moque d’eux et ne leur propose rien de concret.
C’est ce que le syndicat dénonce.
Selon le syndicat, le transporteur public fait preuve d’un
entêtement évident et n’étudie pas à leur juste valeur les
propositions soumises par le syndicat pour la desserte du Plateau
St-Joseph (Wal-Mart).
La semaine dernière, les dirigeants du SCFP 3434 ont soumis trois
propositions différentes à la STS. Moins de 48 heures plus tard, le
syndicat recevait une réponse écrite de l’employeur, réponse qui
écartait du revers de la main les solutions syndicales. Les
propositions n’étaient pas farfelues ou irréalistes, contrairement
à ce que l’employeur a laissé circuler. Elle n’étaient peut-être
pas parfaites, mais elles pouvaient être améliorées, si seulement
la STS s’était donné la peine de s’asseoir avec le syndicat.
«La moindre des choses maintenant est que l’employeur se décide
enfin à nous rencontrer pour en discuter et qu’il cesse de chercher
des poux! Nous sommes prêts à construire pour l’avenir et nous
invitons l’employeur à faire de même», a conclu le président du
syndicat.