Fin de la grève à Saint-Jean-de-Matha et Sainte-Béatrix
28 novembre 2004
La grève est terminée pour les employés
municipaux de Saint-Jean-de-Matha et Sainte-Béatrix. Après un
conflit de plus de vingt mois qui avait débuté le 11 mars 2003, les
syndiqués ont accepté, par de très larges majorités, la proposition
du médiateur spécial. «Une aussi longue grève est toujours
difficile, mais nos membres vont rentrer au travail la tête haute,
avec le sentiment du devoir accompli», souligne Serge Leboeuf,
conseiller syndical du SCFP.
En effet, leur nouveau contrat de travail prévoit des protections
importantes relativement à leur sécurité d’emploi. Ainsi, dans
chacune des municipalités, pas plus d’un salarié ne pourra être mis
à pied, pour une période maximale de trois mois, et ce, uniquement
dans des situations de manque de travail. De plus, dans une telle
éventualité, l’employeur devra combler la différence entre les
prestations d’assurance-emploi et 85%, en moyenne, du salaire
habituel des syndiqués. De cette façon, les syndiqués protègent à
la fois leur lien d’emploi et leur niveau de revenu. Enfin, un
poste permanent est créé dans chacune des deux municipalités ce qui
va aider à stabiliser l’utilisation de la main-d’uvre.
Les grèves de Sainte-Béatrix et
Saint-Jean-de-Matha sont les plus longs conflits de travail de
l’histoire du SCFP au Québec. Elles dépassent en durée le lock-out
de Malartic et le conflit de travail des cols bleus de Verdun.
«Nos membres auront été dans la rue pendant 627 jours. C’est ce
qu’on appelle de la détermination. C’est très long et nous aurions
espéré que les administrations municipales se montrent dès le
départ plus raisonnables et respectueuses de leurs employés. Mais
en fin de compte, nous avons obtenu les protections nécessaires
pour les emplois et le niveau de vie de nos membres», estime
Claude Hétu, directeur adjoint du SCFP au Québec.