La Ville de Sherbrooke rompt les négociations avec ses cols bleus Le syndicat demande la conciliation
25 novembre 2004
Rien ne va plus dans les négociations entre la
Ville de Sherbrooke et ses 400 cols bleus. À la suite de la rupture
des pourparlers annoncée par l’administration municipale, le
syndicat des cols bleus, affilié au Syndicat canadien de la
fonction publique (SCFP-FTQ), demande au ministre du Travail
l’intervention d’un conciliateur dans le dossier.
Le président du syndicat, Laurent Clouston, déplore l’attitude des
représentants de la Ville à la table des négociations. « Le 18
novembre dernier, alors que le syndicat avait fait des propositions
sur les enjeux prioritaires de l’employeur, à un certain point dans
les discussions sur le régime de retraite, on nous a ordonné de
prendre le texte intégral de la Ville ou sinon de cesser de leur
parler!, a-t-il raconté. C’est comme cela que les représentants de
la Ville ont mis fin aux négociations.» C’est dans ce contexte
que le syndicat des cols bleus a convenu de demander la
conciliation.
La question du régime de retraite est celle
qui a mis le feu aux poudres. Le régime de retraite a enregistré un
déficit de 10 millions de dollars au 31 décembre 2001. Les
projections actuelles laissent croire qu’une somme de 20 millions
supplémentaires pourrait s’ajouter à ce déficit au 31 décembre
2004. La Ville a résolu de profiter de la clause dite du « banquier
» et demande aux employés de sabrer dans leurs bénéfices sans
toutefois prévoir une date de fin des coupures. Toutefois, cette
question du fonds de retraite déborde le cadre strict des
négociations avec les cols bleus puisque le régime regroupe non
seulement les cols bleus mais aussi les autres membres du personnel
à l’emploi de la Ville, comme les cols blancs, les brigadiers, les
cadres, les employés d’Hydro-Sherbrooke, etc.).
Outre le régime de retraite, d’autres points majeurs sont aussi au
cur du différend avec l’administration municipale sherbrookoise,
notamment la question des assurances, l’harmonisation, la clause «
orphelin » et le plan d’évaluation des emplois. . Les négociations
entre les cols bleus et la Ville ont commencé en avril 2003. 27
rencontres n’ont toujours pas permis de dégager un terrain
d’entente. Les cols bleus sont sans contrat de travail depuis le
1er janvier 2003.