Le ministre Marcoux trompe la population
24 novembre 2004
Le syndicat des chauffeurs d’autobus de la STM
(SCFP 1983) tient à dénoncer les propos pour le moins inexacts,
voire carrément mensongers, tenus hier par le ministre Yvon Marcoux
concernant la nouvelle hausse de tarifs du transport en commun à
Montréal. Le ministre des Transport a défendu son gouvernement en
affirmant, le plus candidement du monde, que l’État participe déjà
«beaucoup» au financement du transport en commun.
Le SCFP 1983 rappelle au ministre que le gouvernement du Québec
s’est totalement désengagé des coûts d’exploitation du transport en
commun depuis 1992, en laissant l’entière responsabilité aux
municipalités. À Montréal seulement, cela représente un manque à
gagner cumulé de près d’un milliard de dollars. Cette somme
suffirait largement, selon le syndicat, pour résoudre les déficits
chroniques des sociétés de transport, tout en assurant le
développement du réseau et la qualité du service offert aux
citoyens. Certes, le gouvernement du Québec finance toujours les
coûts d’immobilisation, mais il s’agit de sommes modestes qui ne
représentent qu’un faible pourcentage des revenus de la STM.
«Le gouvernement Charest peut bien se
gargariser de discours sur le développement durable et la priorité
du transport en commun, mais la réalité le rattrape. Il doit
intervenir et prendre ses responsabilités pour assurer un
financement stable des sociétés de transport qui permettra le
développement des réseaux publics de transport urbain», affirme
Claude Benoît, président du syndicat.