Une journée sur les PPP
2 novembre 2004
Comme annoncé au début de l’automne, tous les
exécutifs des syndicats locaux sont conviés à une rencontre
extraordinaire à Laval, le 4 novembre. À l’ordre du jour: les
fameux -sinon fumeux – PPP, les partenariats public-privé.
La rencontre promet d’être fructueuse. En septembre, la direction
du SCFP-Québec prévoyait la participation d’environ 400 personnes.
Au moment d’écrire ces lignes, c’est plus de 675 personnes qui se
sont inscrites, de quoi donner des maux de tête (un beau problème
quand même) aux responsables de l’organisation.
Ce sera le sujet de discussion de l’année et même de plusieurs
années à venir. Nos membres qui militent depuis longtemps au sein
du SCFP avaient remarqué, lors de nos congrès pancanadiens, que nos
confrères et consurs des autres provinces pourfendaient les PPP et
demandaient, depuis au moins une dizaine d’années, à la direction
de notre syndicat de consacrer plus de ressources pour combattre
ces formes déguisées de privatisation des services publics. Il faut
avouer que comme Québécois, bien que sympathiques à leur cause,
nous ne mesurions pas vraiment l’importance de la menace, ayant
jusqu’ici été relativement épargnés. Mais voilà, nous y sommes.
L’élection du gouvernement Charest nous a mis au diapason du reste
du pays. À quelque chose malheur est bon, notre combat québécois
contre les PPP pourra bénéficier de toute l’expertise acquise
ailleurs au pays.
Au programme du 4 novembre
Gérard Boismenu, professeur titulaire et directeur du Département
de science politique de l’Université de Montréal, un des trois
auteurs du livre Ambitions libérales et écueils politiques
(Éditions Athéna), prendra la parole. L’ouvrage des trois
chercheurs universitaires est très intéressant et à plus d’un
titre. Entre autres choses, les auteurs décortiquent
l’argumentation mise de l’avant par le gouvernement Charest. La
méthode du TINA, en anglais there is no alternative (« on n’a plus
le choix »), vient directement de l’Angleterre de Margaret
Thatcher. D’abord endormir la population et faire croire que ça ne
peut plus continuer ainsi. Ensuite, vendre les services publics et
leurs marchés à l’entreprise privée.
La rencontre du 4 novembre revêt une très grande importance pour le
SCFP-Québec. En bonne partie, elle met en place des éléments qui se
retrouveront au cur de notre congrès du mois de mai. Aussi, la
direction du SCFP-Québec ne saurait trop insister pour que tous les
syndicats locaux y soient représentés, même ceux qui se sentent pas
particulièrement visés par les PPP? pour le moment.
Rendez-vous donc le 4 novembre, à Laval.